Procès du "tueur de la gare de Perpignan" : un dispositif hors-norme est mis en place au palais de justice
Le palais de justice de Perpignan verra son fonctionnement chamboulé durant les quatre semaines que va durer le procès de Jacques Rançon, jugé pour viols et pour meurtres à partir de lundi, a rapporté France Bleu Roussillon.
Le procès du "tueur de la gare de Perpignan" s'ouvre lundi 5 mars pour quatre semaines. Un procès qui s'accompagne d'un dispositif hors-norme, rapporte lundi France Bleu Roussillon. Le temps de ce procès, le palais de justice de Perpignan est presque entièrement réquisitionné.
Jacques Rançon, 58 ans, est jugé pour deux viols et deux meurtres, une tentative de meurtre et une tentative de viol. L'affaire avait provoqué une véritable psychose dans la cité catalane à la fin des années 1990.
Près de 35 témoins, une dizaine d'experts et plus d'une quarantaine de journalistes locaux et nationaux sont attendus à Perpignan. L'affluence est telle que même la plus grande salle d'audience n'offre pas une capacité d'accueil suffisante. Le procès sera ainsi filmé et retransmis sur écran géant dans une deuxième salle.
Des travaux entrepris pour le procès
Le palais de justice se prépare depuis plusieurs semaines. Une rallonge budgétaire a même été accordée par le ministère de la Justice pour effectuer des travaux d'amélioration (éclairage, ventilation, sonorisation de la salle d'audience). Plusieurs services ont dû déménager pour libérer de l'espace, afin d'aménager une salle pour les sept parties civiles, une deuxième salle pour les 35 témoins et une troisième pour un poste de premier secours.
Même si le procès n’est pas considéré à haut-risque, un dispositif policier conséquent va se déployer dans et autour du palais de justice. "Il s'agit de protéger Jacques Rançon d'un éventuel déséquilibré et d’empêcher toute attitude provocatrice", explique le procureur de Perpignan. Le public pourra assister au procès "dans la limite des places disponibles." Une fois toutes les places assises occupées, le public sera refoulé.
Fonctionnement au ralenti
Pendant toute la durée du procès, les autres activités pénales du tribunal vont fonctionner au ralenti, avec un nombre très réduit d’audiences et de comparutions immédiates, précise France Bleu Roussillon.
L'ancien cariste-magasinier originaire de Picardie, dont la première agression sexuelle date de plus de 40 ans, encourt la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans. Il pourrait aussi se voir infliger une période de rétention de sûreté en fin de peine, car il était en état de récidive légale, ayant déjà été condamné en 1994 pour viol aggravé. Le verdict est attendu le 26 mars devant la cour d'assises des Pyrénées-Orientales.
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