Procès en appel du maire "gifleur" défendu par Dupont-Moretti
Août 2010, Maurice Boisart cueille
un ado qui escalade un grillage pour récupérer un ballon tombé sur un terrain
communal. Le ton monte, le maire déjà confronté à plusieurs reprises au jeune
homme perd patience. La gifle part.
Bilan de l'incident : le jeune
homme est condamné à 250 euros de dommages et intérêts pour insultes et menaces
envers le maire. Mais l'édile n'échappe pas non plus à la sanction pour son
geste : 1.000 euros d'amende et 250 euros de dommages et intérêts. "La gifle peut se comprendre, mais elle ne peut se justifier
judiciairement, quand bien même il aurait été insulté", explique l'avocat
du jeune homme.
Pour Maurice Boisart, le jugement ne
passe pas. Même si le maire regrette son geste, il a très mal vécu le procès :
"Je n'ai pas trouvé juste la sentence et je n'ai
pas trouvé juste non plus le mépris du procureur de l'époque, qui a remis en
cause ma qualité d'élu" , a expliqué le maire de Cousolre,
un village de 2.500 âmes.
"Un enfant de Cousolre
qui défend le maire de son village, j'ai trouvé ça très symbolique"
(Maurice Boisart)
Revigoré par des lettres
anonymes de soutien reçues depuis son jugement en février dernier, Maurice
Boisart décide de faire appel. Il bénéficie également du soutien de
l'Association des maires de France (AMF) et de l'Association des maires du Nord
(AMN). Et Mr Boisart n'a pas choisi n'importe qui pour le défendre. Ce sera l'avocat
pénaliste Eric Dupond-Moretti, qu'il décrit comme "un enfant du
village" . Dupont-Moretti, médiatique ténor du barreau, aura très
certainement à cœur dans cette affaire de ne pas faire mentir sa réputation de
spécialiste de l'acquittement.
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