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Procès en révision de Nîmes : les deux accusés acquittés

Abdelkader Azzimani et Abdelrrahim El Jabri ont été acquittés par la cour d'Assises du Gard lors de leur procès en révision. Leur condamnation à 20 ans de prison en 2004 pour le meurtre d'un jeune dealer de Lunel (Hérault), avait été annulée en mai 2013 par la cour de révision.
Article rédigé par franceinfo
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  (Abdelkader Azzimani (avec des lunettes) et Abdelbrahim El Jabri, acquittés lors de leur procès en révision. © MICHAEL ESDOURRUBAILH Maxppp)

Depuis le début, ils ont clamé leur innocence. Abdelkader Azzimani et Abdelrrahim El Jabri le sont désormais totalement. La cour d'assises du Gard les a acquittés ce jeudi lors de leur procès en révision. Ils avaient été condamnés en 2004 pour le meurtre d'un jeune dealer de Lunel, dans l'Hérault à 20 ans de réclusion. Condamnation déjà annulée par la cour de révision en mai 2013.

9ème et 10ème depuis 1945

A 48 et 49 ans, El Jabri et Azzimani deviennent les neuvièmes et dixième condamnés à obtenir un acquittement depuis 1945 au terme d'une procédure en révision. Le dernier en date était Marc Machin en décembre 2012. Il avait été acquitté après avoir été condamné pour le meurtre de Marie-Agnès Bedot, le 1er décembre 2001 au pont de Neuilly (Hauts-de-Seine). Le prochain à venir pourrait être l'ex-maire de Vence, Christian Iaconno, dont la condamnation de prison à neuf ans de prison pour viol a été annulée en février dernier. Son procès aura lieu devant les assises du Rhône.

Azzimani et El Jabri se sont longuement étreints ce soir après l'annonce du verdict. Mais ils ont tout de même passé respectivement 12 ans et 13 ans derrière les barreaux. La cour d'assises a estimé que les éléments à charge étaient trop faibles pour les incriminer comme complices du meurtre d'Abdelazziz Jhillal, dit Azzouz, tué le 21 décembre 1997 de 112 coups de couteau, dans le cadre d'un trafic de cannabis.

Plutôt un coupable libre qu'un innocent en prison

Le ministère public a fait part de son "intime conviction ", mais estime que les éléments "ne permettent pas de prouver " la culpabilité. Les parties civiles, quant à elles, étaient divisées. Mais toutes ont reconnu l'absence de preuve matérielle : "Je ressors de ce procès sans savoir qui sont les auteurs. Au nom de l'intérêt supérieur de la justice, je préfère avoir un coupable libre qu'un innocent condamné ", a estimé Me Khadija Aoudia. Les deux accusés avaient eux répété qu'ils étaient innocents : "Je vous le jure !" avait même hurlé Azzamani.

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