Projet d'attaque contre Emmanuel Macron : neuf des treize prévenus du groupuscule d'ultradroite les Barjols ont été relaxés
Pas de poursuite. Neuf membres du groupuscule d'ultradroite les Barjols ont été relaxés, vendredi 17 février, dans leur procès pour avoir fomenté un projet d'assassinat d'Emmanuel Macron en novembre 2018, lors des commémorations du centenaire de l'armistice du 11-Novembre. Trois autres ont été reconnus coupables d'association de malfaiteurs terroriste. Jean-Pierre Bouyer, ex-garagiste de 66 ans et ancien numéro 2 des Barjols, s'est vu infliger quatre ans de prison dont un avec sursis ; Mickaël Iber, quatre ans d'emprisonnement dont deux avec sursis ; David Gasparrini, trois ans dont deux avec sursis.
Ces trois hommes avaient été interpellés en Moselle le 6 novembre 2018, avec un quatrième homme qui a pour sa part été relaxé. Un quatrième membre a été condamné à six mois de prison avec sursis, mais uniquement pour détention et cession d'arme de catégorie C, non pour terrorisme. A l'époque, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) redoutait un passage à l'acte imminent contre le chef de l'Etat. Ce coup de filet avait marqué le début des investigations sur ce groupuscule nationaliste identitaire.
"Pour des propos, on m'incarcère"
"J'espérais qu'on puisse avoir des magistrats qui aient l'honnêteté intellectuelle de reconnaitre que ce dossier (...) a été monté en épingle", a réagi Olivia Ronen, avocate de Jean-Pierre Bouyer. "Néanmoins, ce travail-là n'a pas été fait ou n'a été fait que partiellement", a-t-elle regretté. "Pour des propos, on m'incarcère. J'ai le droit de parler !", a déclaré à l'AFP Mickaël Iber. "C'est une décision difficilement acceptable", selon son avocate Jennifer Madar. Les conseils de David Gasparrini, Fanny Vial et François Ormillien, ont annoncé faire appel de ce jugement.
Pour les neuf autres prévenus, le tribunal a conclu qu'il existait bien des "actes préparatoires", notamment la possession d'armes, des déclarations violentes ou des fichiers retrouvés sur des supports informatiques, a souligné le président. Pour autant, il n'y a pas de "lien certain" avec des "projets d'action violente" qui étaient reprochés aux prévenus, contre des députés, des migrants ou des citoyens musulmans, a poursuivi le magistrat, prononçant la relaxe.
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