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Pseudo espionnage chez Renault : un ancien cadre dénonce le climat de "paranoïa de la hiérarchie"

Dominique Gevrey est un ancien membre de la direction de la sécurité de Renault. Invité de Jean Leymarie ce matin sur France Info, il réagit à la nouvelle affaire qui agite le groupe automobile : trois anciens cadres, qui ont du quitter la filiale luxembourgeoise RRG, affirment avoir été victimes de fausses accusations en 2009. Comme trois autres dirigeants en France en 2010. Mis en examen pour escroquerie en bande organisée, Dominique Gevrey accuse la direction de Renault.
Article rédigé par Frédéric Wittner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

 

Pour expliquer ces affaires "d'espionnage" prétendu chez Renault, Dominique Gevrey évoque "la paranoïa totale de la hiérarchie " du groupe, citant nommément le PDG Carlos Ghosn. Selon lui, l'affaire RRG au Luxembourg en 2009 comme celle qui a visé trois cadres du groupe en France en 2010 ont été montées de toutes pièces pour "se débarrasser de cadres dirigeants qui savaient beaucoup de choses sur les fausses facturations " chez Renault, des "gêneurs qui en savaient trop " au goût de la direction.

Sur son rôle dans ces affaires, Dominique Gevrey (qui est mis en examen pour "escroquerie en bande organisée) affirme n'avoir été qu'un "acteur subordonné à la volonté de [ses] supérieurs " et n'avoir jamais fabriqué lui-même un seul de ces faux documents qui ont servi à accuser les cadres. Il affirme également n'avoir pas touché un centime dans cette histoire (il est soupçonné d'avoir reçu plus de 300.000 euros pour obtenir de fausses informations sur les salariés en question).

Dominique Gevrey, qui s'exprimait en exclusivité sur France Info, dit avoir les preuves "à 80 ou 90% " de ce qu'il avance. Ce n'est pas le cas, selon lui, de son ancien employeur : "Donner des faux à la Justice, ça c'est la méthode Renault ", conclut-il.

 

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