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Quand l'extrémiste norvégien "Varg" raconte sa détention

Deux jours après la fin de sa garde à vue, Kristian Vikernes donne sa version de son arrestation sur son blog. Suspecté de préparer un "attentat terroriste" avant d'être relâché, il salue le travail de la police française mais dénonce "la grave erreur" du ministère de l'Intérieur.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Extrait de "Forebears", film réalisé par Kristian Vikernes et sa compagne DR)

C'est sur le blog que les policiers l'ont repéré, c'est sur
son blog qu'il a décidé de raconter sa garde à vue dans quatre billets
intitulés "Terrorisme en France".

L'extrémiste norvégien de 40 ans raconte
d'abord avoir entendu "un puissant bang" à 7 heures mardi matin. Il
se dit alors "rassuré que ce soit la police", et dit s'interroger : "Est-ce
qu'ils sont en train de détruire l'entrée de la maison à cause de mon blog ?
"

Lire notre portrait : Varg Vikernez : le néo-nazi norvégien qui inquiète la France

Après avoir été plaqué au sol et menotté, le néonazi raconte
qu'à sa "grande surprise, ils ont aussi mis des menottes à ma femme
enceinte (...) Elle a été placée devant notre enfant avec son nez en san
g".

Un véritable arsenal

D'après ses propos,  les
policiers ont saisi "des livres, des ordinateurs, des clés USB, des disques durs, des
munitions, cinq chargeurs
" et un arsenal : un fusil à répétition de
Remington CZ 527, deux fusils 22 long-rifles, un fusil de chasse, deux
carabines à air, des couteaux de chasse, des couteaux de survie, trois
arbalètes, un glaive, un sabre, deux lances.

C'est à ce moment qu'un
"officier de la DCRI " leur annonce qu'ils sont "suspectés de
vouloir commettre ou de préparer un attentat terroriste
".

"Pas une bande de voyous "

L'homme qui se fait appeler "Varg" (loup en
Norvégien) raconte ensuite son interrogatoire. Il s'étonne d'abord "d'avoir
pu parler à un avocat si vite" avant de "saluer le travail des
policiers français. Pas de faux témoignages. Pas de preuves fabriqués
",
assure-t-il, contrairement "à la bande de voyous connue comme la police
norvégienne
".

D'après lui, les policiers se sont "rapidement rendus
compte
" qu'il n'avait pas de projet terroriste mais qu'ils
"cherchaient une justification à mon arrestation car les ordres venaient
de 'là-haut'
". Il rejette par ailleurs "tout lien avec Anders Behring Breivik ", le tueur de l'île d'Utoya.

"Propos contre les élites "

Mais c'est ensuite que les propos du néonazi se
radicalisent. Lorsque son avocat lui annonce qu'il pourrait être poursuivi pour
"appel à la haine raciale " en raison de ses écrits, le
"nationaliste" dénonce "le système qui veut me punir pour mes propos
contre les élites
".

Kristian Vikernes continue en "dénonçant une
police manipulée par les responsables politiques et un système judiciaire à la
'Minority report' qui ont fait une grave erreur
". Depuis sa libération; le
néonazi affirme recevoir "des menaces de mort à cause du ministère de
l'Intérieur
".

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