Révélations un an après la mort de deux otages français au Niger
Les
magistrats français ont récupéré fin novembre des auditions menées en Mauritanie;
celles de membres du même réseau que celui des ravisseurs des deux Français, interpellés
dans une autre affaire de terrorisme. Dans
ces auditions, ils racontent avec force
détails, ils donnent les noms des huit membres du commando, et en particulier le
nom de celui qui s'est chargé d'exécuter
Antoine de Léocour. lls
désignent aussi l'armée française comme seule responsable des tirs qui ont provoqué
l'incendie du véhicule 4X4 dans lequel se trouvait encore Vincent Delory. Plus curieux encore, ils livrent les adresses de ceux qui ont hébergé par la suite les trois
fuyards qui ont survécu à
l'opération française. Pour Franck Berton, l'avocat de la famille Delory,
cela mérite des investigations et de nouvelles questions auxquelles le ministère
de la Défense doit répondre. L'avocat
lillois entend demander à nouveau que soit levé le secret défense sur
l'intégralité de la bande vidéo
originale de l'attaque et que tous les
militaires sur le terrain soient entendus par la justice.
Révélations et questions aussi sur l'assaut
Des questions se posent également sur l'intervention des forces spéciales françaises, et plus spécifiquement sur le fait qu'il semble que les soldats français ne portaient pas de gilets pare-balles. Est-ce que c'est cela qui expliquerait qu'ils n'aient pu sauver aucun des deux otages? C'est en tout cas la question que se pose la soeur de l'un d'entre eux, Annabelle Delory. Pour la première fois, elle a accepté de révéler le contenu d'une rencontre l'été dernier avec l'un des patrons français des commandos des forces spéciales qui sont intervenus au Niger.
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