Sarkozy devant la justice : le juge Gentil a-t-il confondu Bettencourt et Betancourt ?
Peut-on confondre Bettencourt et Betancourt ? C'est en tout
cas l'éventuelle méprise du juge Gentil dénoncée par l'avocat de Nicolas
Sarkozy. D'après Thierry Herzog, le juge d'instruction aurait "reconnu "
et "acté " l'erreur d'homonymie lors de l'audition de l'ancien chef de
l'Etat jeudi à Bordeaux. Un entretien de douze heures au bout duquel Nicolas
Sarkozy a été placé sous le statut de témoin assisté pour abus de faiblesse dans
le cadre de l'affaire Bettencourt.
Pour établir son dossier, le juge Gentil
s'est notamment intéressé aux rendez-vous de l'ex-président:
Le 5 novembre 2008, Nicolas Sarkozy a un rendez-vous
d'"un quart d'heure " avec Liliane Bettencourt. D'après Thierry
Herzog, c'est la "première contribuable de France " qui a demandé
l'entretien.Par contre, sur les autres rencontres présumées, le juge
Gentil aurait donc confondu Ingrid Bentancourt et Liliane Bettencourt. Ainsi, le
5 juin 2007 : "c'est sur un tableau (...) où, très curieusement, on
indique que Nicolas Sarkozy a reçu la famille 'Betancourt', le juge fait cette
mention entre parenthèses: 'nom mal orthographié'' (mais) le nom est bien
orthographié, il s'agissait de la famille d'Ingrid Betancourt ", a expliqué
Me Thierry Herzog. A l'époque, la jeune femme était encore détenue par les Farc
en Colombie.
"L'affaire Bettencourt n'existe plus" , a déclaré Me Thierry Herzog. Ce qui n'est pas totalement vrai : le code de procédure pénale prévoit que si, au cours de la procédure, de nouveaux indices graves ou concordants apparaissent, le juge peut mettre en examen un témoin assisté. C'est ce qui était arrivé à Jacques Chirac dans le cadre de l'affaire des emplois fictifs du RPR.
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