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Soupçons de chantage à la "sextape" à Saint-Etienne : Gaël Perdriau ne démissionnera pas en cas de mise en examen

Interrogé par l'opposition en conseil municipal, l'édile s'est défendu en appelant à attendre "de connaître l'histoire dans son entièreté avant de porter un jugement".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le maire de Saint-Etienne (Loire), Gaël Perdriau, le 21 juillet 2021.  (VERO MARTIN / HANS LUCAS / AFP)

Le maire de Saint-Etienne assure qu'il ne quittera pas son poste. Gaël Perdriau a annoncé, lundi 28 novembre, qu'il ne comptait pas démissionner s'il était mis en examen dans le cadre de l'enquête judiciaire sur l'affaire de chantage à la vidéo intime ouverte depuis fin août. "Un mis en examen est toujours présumé innocent et donc si ce statut devait arriver, il ne changerait absolument rien à la façon que j'ai aujourd'hui de conduire le travail que les Stéphanois m'ont confié", a-t-il déclaré en conseil municipal, en réponse à une question de l'opposition.

"Si demain ou dans quelques mois, vous êtes mis en examen, que ferez-vous ?", lui avait demandé le chef de file de l'opposition municipale de gauche, Pierrick Courbon, en lui reprochant de "continuer à diriger la ville comme si de rien n'était" et de "jouer la carte du pourrissement". "Attendez de connaître l'histoire dans son entièreté avant de porter un jugement", a rétorqué le maire, qui a été exclu des Républicains et s'est mis en retrait de ses fonctions à la métropole de Saint-Etienne.

Une action judiciaire pour bloquer de nouvelles révélations de Mediapart

L'affaire a éclaté après une série de révélations de Mediapart sur un chantage à la vidéo visant son ancien premier adjoint centriste, Gilles Artigues. Lors du conseil municipal, Gaël Perdriau a aussi dû justifier son action judiciaire pour bloquer la publication de nouvelles révélations par Mediapart, ce que le site d'information considère comme une "censure préalable" qu'il conteste en justice.

Le maire a affirmé qu'il s'agissait "de nouvelles accusations fondées sur des conversations privées, des excès de langage, des colères", sur la base d'"enregistrements illégaux" faits par son ancien premier adjoint. Il a reconnu des propos "grossiers et sans fondement, mais tenus dans le cadre privé et restreint de [son] bureau, dans un moment d'extrême tension avec [son] premier adjoint", dans cet enregistrement datant de novembre 2017.

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