Surpopulation carcérale : Valls promet "un plan spécifique" à l'automne pour le parc pénitentiaire
Le Premier ministre visitait la prison de Nîmes (Gard), qui détient le record français de surpopulation carcérale avec 406 détenus pour 192 places.
En pleine "pause estivale", Manuel Valls prend tout de même des engagements. Le gouvernement présentera à l'automne un plan "spécifique, concret, précis" et surtout "financé" pour le parc pénitentiaire, a promis le Premier ministre, lundi 8 aout. Une annonce qu'il n'a pas fait n'importe où : à la maison d'arrêt de Nîmes (Gard), qui détient le record français de surpopulation carcérale et alors que le 1er juillet dernier, le nombre de détenus dans les prisons françaises a atteint un nouveau record avec 69 375 personnes incarcérées pour 58 311 places.
Manuel Valls et le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas ont passé plus de deux heures de visite pour relever la situation "particulièrement critique" de cet établissement qui accueille à l'heure actuelle 406 détenus, hommes et femmes, pour une capacité théorique de 192 places.
Pas d'annonce définitive
Le Premier ministre s'est gardé de toute annonce définitive, martelant que "le gouvernement agit, et tout particulièrement depuis que Jean-Jacques Urvoas est garde des Sceaux", dans une allusion à peine cachée à son inimitié notoire pour l'ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira. "Des pistes seront présentées à l'automne, avec un plan spécifique, concret, précis, financé - car par le passé il y a eu tant d'annonces mais jamais financées - sur le parc pénitentiaire", a indiqué Manuel Valls.
M. Urvoas a rappelé qu'il devait présenter au Parlement en septembre un rapport sur l'"encellulement individuel", un "impératif de sécurité", alors que la vague d'attentats en France pose de façon aiguë la question de la radicalisation en prison.
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