Trois hommes mis en examen pour trafic de Kalachnikov près de Belfort
Parmi les suspects mis en examen, le propriétaire du garage à Danjoutin, bourgade de 3.500 habitants, qui recélait l'arsenal découvert par les policiers samedi. L'homme, 47 ans, connu des services de police, se présente comme un collectionneur, un passionné. Mais la police le suspecte surtout d'avoir acheté légalement des Kalachnikov de collection pour les "remilitariser", c'est-à-dire les rendre opérationnelles et les revendre ensuite au grand banditisme ou à des trafiquants de drogue en région parisienne et dans le sud de la France. Selon une source judiciaire citée par l'AFP, Il aurait avoué avoir ainsi écoulé entre 150 et 200 armes de guerre en un an.
"Un fabricant et deux grossistes"
Les deux autres mis en examen sont un homme du Val-de-Marne, fiché au grand banditisme et un Corse, interpellé lors d'une transaction avec le principal suspect. Connu lui aussi de la justice, il aurait notamment été entendu dans des affaires liées à Armata Corsa, ancien groupe nationaliste armé.
"On peut considéré que l'on est en présence d'un fabricant et de deux grossistes ", estime le directeur central de la police judiciaire, Christian Lothion. Ils ont été mis en examen ce mercredi pour infraction à la législation sur les armes notamment pour acquisition, détention et cession d'armes en bande organisée, transport d'armes et association de malfaiteurs.
La cache contenait une trentaine de Kalachnikov, des pistolets mitrailleurs, 90.000 munitions, 20 kilos de TNT. Selon le procureur de la République de Paris, François Molins, sa découverte confirme "la banalisation des armes de guerre " en France.
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