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Un an de prison ferme requis en appel contre la députée Sylvie Andrieux

Une peine de trois ans de prison, dont deux avec sursis, a été requise contre la députée de Marseille, Sylvie Andrieux. L'élue, ancienne figure du PS local, comparaît en appel pour une affaire de détournement de fonds publics.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Sylvie Andrieux, députée de Marseille, comparait en appel pour détournement de fonds publics © Maxppp)

La députée de Marseille, qui s’est mise en congé du PS, comparaît depuis lundi pour détournements de fonds publics de 2005 à 2008, à des fins de clientélisme électoral. Des subventions régionales auraient abondé des associations fictives, dans le but de récompenser des "amis" électoraux . L’élue a été condamnée en mai 2013, à trois ans de prison dont deux avec sursis. Devant la cour d’appel, l’avocat général a demandé la confirmation de la peine d'emprisonnement, ainsi que cinq ans d'inéligibilité .  

Un "système" pour récupérer des subventions

Rappelant que les accusations portent sur 700.000 euros, de l’argent public du conseil régional, l’avocat général n’a pas été tendre avec l’élue, vice présidente du conseil régional au moment des faits. Il a dénoncé un système clientéliste, au détriment de la région et au profit d'une élue qui veut garder son fautetuil  :

"Ce dossier est celui d’un système dont Madame Andrieux détenait les clés. Vous les avez remises à des envahisseurs qui sont entrés dans le temple et l’ont pillé. Dans ce pillage organisé, il faut occuper le terrain, le labouer et en récolter le produit en terme électoral, voilà ce dossier..."

 

"Je ne suis pas la patronne de l'administration"

Lors des audiences en appel, Sylvie Andrieux a maintenu ses arguments de défense avancés lors du premier procès : ni responsable, ni coupable. En première instance, Sylvie Andrieux avait tenté de minimiser son autorité sur les dossiers à la région en comparant son pouvoir réel à celui de la reine d’Angleterre. Cette référence n’a pas été entendue cette fois, l’élue répétant toutefois qu’elle n’avait exercé "ni pression, ni menace ".

Le procès est prévu jusqu’au 13 juin. L’audience à la cour d'appel d'Aix-en-Provence reprendra mardi, au lendemain de la Pentecôte, avec les plaidoiries.

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