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L'ex-directeur de la prison de Nancy poursuivi pour la mort d'un détenu

Il devra répondre d'homicide involontaire. Le prisonnier avait été torturé à mort par l'un de ses compagnons de cellule en 2004.

Article rédigé par franceinfo
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L'ancienne prison Charles-III de Nancy (Meurthe-et-Moselle), prise en octobre 2009, quelques mois après sa fermeture. (ANTHONY PICORE / LE REPUBLICAIN LORRAIN / MAXPPP)

Le Républicain lorrain assure que c'est une première en France. Dans son édition du jeudi 22 décembre, le quotidien révèle que l'ancien directeur de la prison Charles-III de Nancy (Meurthe-et-Moselle), Stéphane Scotto, a été renvoyé devant le tribunal de grande instance pour "homicide involontaire" après le décès de Johnny Agasucci, torturé et battu à mort dans sa cellule par son codétenu en août 2004. Le coupable, Sébastien Simonnet, a été condamné à vingt-sept ans de réclusion criminelle, dont dix-huit ans de sûreté. 

C'est "l'aboutissement de sept années de combat pour la famille de Johnny Agasucci", observe Le Républicain lorrain, qui souligne que deux plaintes avaient été déposées par le passé, donnant lieu à un classement sans suite puis à un non-lieu. Mais en appel, la chambre de l'instruction a donc pris une autre décision, renvoyant Stéphane Scotto devant des juges.

Pour l'ancien directeur, "toute la chaîne pénale a failli"

Johnny Agasucci, 24 ans, avait été incarcéré pour un petit trafic de stupéfiants en août 2004 à la prison Charles-III, "la plus vétuste de France à l’époque", note Le Républicain lorrain. Il s'était retrouvé dans la même cellule que Sébastien Simonnet, qui avait déjà été condamné pour des actes de torture et de barbarie sur un codétenu. Dans la nuit du 24 août, Simonnet avait battu à mort le jeune homme sous les yeux d'un troisième codétenu.

Aujourd'hui, la chambre de l'instruction estime que devant la dangerosité connue de Sébastien Simonnet, la direction de la prison aurait dû l'isoler dans une cellule individuelle. Par la voix de son avocate, Stéphane Scotto se dit aujourd'hui "abasourdi", affirmant que "la prison n'était pas équipée de cellules individuelles" et que dans cette affaire, "toute la chaîne pénale a failli".

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