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Un imam jugé radical expulsé : une décision jugée "injuste" par ses fidèles

L'imam tunisien Mohammed Hammami était le responsable de la mosquée Omar dans le 11e arrondissement de Paris. Il a été arrêté ce mercredi par la police de l'air et des frontières puis expulsé vers la Tunisie. A la sortie de la prière dans l'après-midi, les fidèles de cette mosquée se sont dit très étonnés de ces accusations.
Article rédigé par Mathilde Lemaire
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Mathilde Lemaire Radio France)

Le ministère de l'Intérieur a affirmé que les faits reprochés à cet imam étaient "particulièrement graves
: lors de ses prêches, il a tenu des propos ouvertement hostiles envers les
valeurs de la République. Il a valorisé le jihad violent, proféré des propos
antisémites et justifié le recours à la violence et aux châtiments corporels
contre les femmes. Ces provocations, délibérées, répétées et inacceptables à la
 discrimination et à la violence
constituaient une menace pour la société française et pour sa sécurité
". Cette
procédure d'expulsion avait été engagée par Claude Guéant, elle a donc été
poursuivie par Manuel Valls.

 Mohammed Hammami,  5
enfants, 19 petits-enfants, était  en
France depuis des décennies. Sa mosquée, rue Jean-Pierre Timbaud, se réclame
d'une mouvance rigoriste, le Tabligh. A 77 ans et malade, il n'y prêchait presque plus . A la sortie de la prière devant les arcades de la
mosquée Omar au coeur du très animé 11e arrondissement, les fidèles  tombent des nues en apprenant l'expulsion de
leur imam.

Devant le café juste en face de la mosquée, un quinquagénaire musulman habitué des
lieux nous
interpelle, en colère. Pour lui, ce sont les Français qui sont en train de se radicaliser
contre l'islam:

"La France est le premier pays contre l'islam, pourquoi?"

Dans le hall, nous sollicitons les responsables de
l'association Foi et pratique propriétaire du lieu de culte, un des membres monsieur Saadek vient nous parler: "Il n'ose pas faire du mal même à un moustique, tout le monde le respecte" .

Selon l'avocat de l'imam Hammami, le ministre de l'Intérieur
en expulsant son client  a eu une attitude populiste et se défoule je cite
"contre un vieillard finissant" .

 

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