Un Rwandais mis en examen pour génocide par la justice française
Interpellé mercredi à Toulouse, l'ancien maire d'une ville du centre du Rwanda est soupçonné d'avoir joué un rôle dans un massacre de Tutsis en 1994.
Soupçonné d'être impliqué dans le génocide commis en 1994, un Rwandais a été interpellé mercredi 3 avril à Toulouse (Haute-Garonne) par les gendarmes. Jeudi, il a été mis en examen à Paris pour génocide et crimes contre l'humanité. Tito Barahira est l'ancien maire de Kabarondo, dans le centre du Rwanda. Il est soupçonné d'avoir joué un rôle primordial dans un massacre de Tutsis dans l'église de la ville. Il a également été mis en examen pour association de malfaiteurs et devait être présenté à un juge qui pourrait le placer en détention.
Ce n'est pas la première fois que l'homme fait face à la justice française. .Il avait déjà été arrêté en mars 2011, à Toulouse aussi, en raison d'un mandat international délivré en 2009 à la demande des autorités rwandaises. Celles-ci le réclamaient pour complicité de génocide, incitation au génocide et crimes contre l'humanité.Cependant, la demande d'extradition rwandaise n'avait pas abouti et Tito Barahira avait finalement été relâché.
Jeudi, il a cette fois été interpellé en vertu d'un mandat délivré par un juge d'instruction du pôle "crimes contre l'humanité" du tribunal de Paris. La France a toujours refusé d'extrader vers le Rwanda les génocidaires présumés se trouvant sur son sol. Mais elle peut les juger elle-même en vertu du principe de compétence universelle qui permet aux juridictions françaises d'enquêter sur des crimes internationaux dès lors que l'auteur présumé se trouve en France.
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