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Une cellule djihadiste présumée démantelée à Albi

Trois personnes ont été interpellées mardi matin à Albi, dont deux auraient effectué un récent séjour en Syrie. Selon le ministre de l'Intérieur, 800 personnes seraient concernées par les filières djihadistes, dont 350 sur le terrain en Syrie et peut être en Irak.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (La cellule islamiste présumée rayonnait sur Albi et Toulouse © Maxppp)

Des policiers d'élite du Raid et des enquêteurs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont agi tôt mardi matin. Ils ont interpellé à Albi, dans le cadre d'une enquête ouverte en septembre par un juge antiterroriste parisien, trois djihadistes présumés, organisés en cellule. Deux hommes et une femme, dont deux sont rentrés de Syrie en avril et en mai dernier, après des séjours de trois mois. L'un d'entre eux pourrait avoir joué le rôle de recruteur pour des candidats au djihad dans le pays.

De source proche du ministère de l'Intérieur, ils sont présentés comme membres d'une cellule djihadiste active à Albi, mais aussi à Toulouse, "susceptible de commettre des actions violentes ".

Interrogé mardi à la mi-journée sur ce coup de filet, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a évoqué "une urgence absolue d’agir ":

"Je suis déterminé à éviter les départs et à démanteler les filières terroristes".

"Ces personnes représentent un danger pour la sécurité de notre pays" (Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur)

Le ministre a dressé également un nouveau bilan des personnes concernées par les voyages djihadistes :

"Le nombre de nos ressortissants engagés sur le théâtre des opérations syriennes et probablement irakiennes a augmenté de 56% en six mois."

Plus de 800 personnes concernées par les filières djihadistes

Parmi elles, selon le décompte de la place Beauvau, 350 seraient sur le terrain des opérations, 150 seraient sur le chemin pour accéder à la Syrie et autant seraient en transit pour rentrer.

Le ministère de l'Intérieur avait présenté le 23 avril dernier un plan gouvernemental de lutte anti-djihad, pour signaler les cas suspects. Un dispositif composé notamment d'une plate-forme sur Internet et d'un numéro vert mis en place à la fin du mois d'avril.

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