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Une mère jugée pour avoir tué sa fille handicapée : un "acte d'amour" ?

Le procès d'une mère accusée d'avoir tué en 2010 sa fille handicapée de huit ans s'est ouvert ce lundi devant la Cour d'assises de Rennes. Les jurés devront déterminer s'il s'agit d'un meurtre ou d'un "acte d'amour", comme l'a qualifié l'avocat Eric Dupont-Moretti.
Article rédigé par franceinfo
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  (L'avocat Eric Dupont-Moretti à l'ouverture du procès de sa cliente, Laurence Nait Kaoudjt © MaxPPP)

Laurence Nait Kaoudjt est jugée pour "meurtre sur mineure de moins de quinze ans ans particulièrement vulnérable". En août 2010, à Saint-Malo (Ille-et-Villaine), cette femme alors âgée de 44 ans a tué sa fille, Méline, en l'étranglant, avant de tenter de se suicider. 

Lors de l'enquête, l'accusée a expliqué qu'elle était inquiète pour l'avenir de sa fille lourdement handicapée dont elle s'occupait seule depuis la naissance. Laurence Nait Kaoudjt avait laissé plusieurs documents attestant de sa volonté de mettre fin à ses jours. Sur l'un d'entre eux, elle écrit : "Je choisis librement de partir avec ma fille pour faire le grand voyage, ce choix je l'avais fait depuis longtemps."

"Elle est très éprouvée", dit son avocat 

Mais les experts psychiatriques n'ont pas tous le même diagnostic : certains la décrivent comme étant en pleine possession de ses moyens, d'autres comme une femme maniaco-dépressive ayant des crises de délire. 

"Elle est très éprouvée , a déclaré son avocat Me Eric Dupont-Moretti ce lundi matin à l'ouverture du procès. Pas facile pour elle de comparaître aux Assises, d'affronter son geste et en même temps, elle en meurt d'envie."

"Cette femme se trouvait dans une terrifiante solitude", explique Me Eric Dupont-Moretti au micro de France Bleu Armorique

La Cour devra déterminer si Laurence Nait Kaoudjt était atteinte d'un trouble psychiatrique ayant aboli son discernement au moment des faits ou si elle était lucide. Elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité. 

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