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Valls fait sortir les enfants des centres de rétention mais reste ferme face aux clandestins

Tous les préfets ont reçu vendredi soir une circulaire de trois pages leur précisant que, désormais, le placement des enfants en centre de rétention doit être l'exception. La règle devient l'assignation à résidence, "plus humaine et respectueuse des intérêts de l'enfant".
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Un texte de trois pages pour mettre
en œuvre l'une des promesses de campagne de François Hollande : "Mettre fin à la rétention des
enfants et donc des familles avec enfants.
*"

  • Tous les préfets ont reçu
    la circulaire de Manuel Valls vendredi soir. Elle précise que, désormais, le
    placement d'une famille avec enfants en rétention administrative doit être "exceptionnelle",
    l'assignation à résidence (au domicile familial ou dans un hôtel), la règle — l'exception
    pourra par exemple concerner les familles qui n'auront pas respecté l'assignation. L'assignation à résidence est "moins coercitive, plus humaine et plus respectueuse de l'intérêt supérieur de l'enfant", selon le ministère de l'Intérieur.

Cette nouvelle circulaire ne s'applique toutefois pas à Mayotte, "situation
territoriale d'exception, cas singulier et préoccupant."
Mayotte où une mission va être confiée à une personnalité indépendante pour faire des propositions face à l'immigration clandestine massive, "en concertation avec les autorités comoriennes", précise sur France Info le ministre de l'Intérieur.

"Une politique d'immigration doit également permettre des reconduites à la frontière. Et ce message de fermeté, je compte bien le porter" (Manuel Valls)

Le 19 janvier dernier, le placement de jeunes enfants en Centre de
rétention administrative (en attente d'expulsion) avait été jugé illégal par la
Cour européenne des droits de l'Homme, qui évoquait un "traitement
inhumain et dégradant".

En 2010, quelque 400 mineurs issus de 178 familles ont fait l'objet d'une telle mesure, 86% avaient
moins de 13 ans, et près d'un sur dix moins d'un an.
A Mayotte, sur les 22.000 reconduites à la frontière, 6.000 concernaient des mineurs, selon Manuel Valls. "Une politique d'immigration doit à la fois permettre la stabilité des étrangers en situation régulière, la régularisation sur des critères précis mais également des reconduites à la frontière. Et ce message de fermeté, je compte bien le porter", conclut sur France Info Manuels Valls.

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