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Viol présumé au "36" : des photos et des vidéos effacées par les policiers

L'enquête sur le viol présumé d'une touriste canadienne au 36 quai des Orfèvres a permis de retrouver la trace de SMS, photos et vidéos échangées puis effacées par les policiers le soir des faits.
Article rédigé par Olivier Boy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Le viol présumé se serait produit au siège de la police judiciaire. © Maxppp)

En avril dernier, l'affaire a éclaboussé le 36, quai des Orfèvres. Une touriste canadienne a accusé des policiers de la BRI (brigade de recherche et d'intervention) de l'avoir violée au siège de la police judiciaire parisienne. Depuis, l'enquête a progressé, notamment grâce à l'expertise réalisée sur les portables des policiers. Une analyse gênante, puisque les enquêteurs ont découvert que des textos et des vidéos avaient été effacés.Sur le téléphone d'un premier policier, un SMS effacé a pu être retrouvé et permet d'en savoir plus sur la soirée. L'homme mis en cause est alors au 36 quai des Orfèvres en compagnie de la Canadienne. Il envoie un message à son collègue : "C'est une partouzeuse. Dépêche ! ". Quelques minutes plus tard, le collègue arrive au siège de la police judiciaire. Il enregistre alors une vidéo qui est effacée, elle aussi, dès le lendemain. Les enquêteurs ont également retrouvé la trace de photos et vidéos supprimées sur le portable du troisième policier mis en cause

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Suffisamment d'éléments pour persuader le juge que les faits ont été filmés. Il a demandé aux trois hommes de la BRI pourquoi ils avaient effacé ces fichiers. Ils ont répondu qu'il s'agissait d'une erreur de manipulation. Ces révélations, si elles ne prouvent pas le viol, sont très embarrassantes et choquantes.

Depuis la plainte de la touriste canadienne, les trois policiers ont été suspendus et déférés devant la justice. Leurs domiciles avaient également été perquisitionnés et l'ADN de deux d'entre eux avait été retrouvé sur les sous-vêtements de la jeune femme.

 

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