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L'ancien résistant et historien Jean-Louis Crémieux-Brilhac est mort

Jean-Louis Crémieux-Brilhac, grande voix de la France libre, est mort ce mercredi à l'âge de 98 ans. Il avait créé la Documentation Française.
Article rédigé par Elise Delève
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Jean-Louis Crémieux-Brilhac © Maxppp)

L'Elysée annonce ce mercredi la mort de Jean-Louis Crémieux-Brilhac. L'ancien résistant et historien de la Seconde guerre mondiale était âgé de 98 ans. "La vie de ce grand homme a épousé le siècle. Héros de la campagne de France en 1940, il s'évade de son camp de prisonnier pour rallier Londres en 1941. Responsable de la communication de la France Libre, il fut l'un des premiers à dénoncer les chambres à gaz en 1944 ", déclare François Hollande dans son communiqué.

Jean-Louis Crémieux-Brilhac était né le 22 janvier 1917 à Colombes. En 1939, il est mobilisé sur la ligne Maginot et est fait prisonnier. Envoyé en Allemagne, il s'échappe en 1941 et rejoint l'Union Soviétique. Il y est capturé, puis relâché lorsque la France libre devient l'alliée de l'URSS. Il va en Grande-Bretagne et s'engage dans les Forces françaises libres en septembre 1941 sous le pseudonyme de Brilhac.

Hommes de lettres

Il était le responsable de la communication de la France Libre. C'est lui qui réceptionnait et décryptait les lettres des partisans arrivant à Londres. Comme il l'avait expliqué l'an dernier au micro de France Info. "Ces lettres étaient extrêmement intéressantes parce qu'elles donnaient des précisions sur la vie française (...) certaines indiquaient des objectifs précis des endroits à bombarder ". 

A la Libération, il a créé la Documentation Française "pour fournir à la démocratie les informations et les analyses dont elle a besoin. Auprès de Pierre Mendès-France, dont il fut le conseiller, il a joué un rôle décisif dans la modernisation de la science française ", a salué François Hollande. Il est ensuite devenu l'historien de référence de la France Libre, "ses travaux sur 'les Français de l'an 40' font autorité ", note François Hollande.

Pendant la guerre, Jean-Louis Crémieux-Brilhac réceptionnait les lettres des partisans, il raconte ce qu'il y trouvait

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