L'illettrisme reste un tabou
Ce mardi 8 septembre a lieu la deuxième édition de la Journée nationale de lutte contre l'illettrisme. Pascale Manzagol détaille, sur le plateau du "12/13", les chiffres d'un handicap qui demeure méconnu.
Quelque 7% des Français entre 18 et 65 ans ne savent pas bien lire ni écrire, soit 2,5 millions d'adultes. À l'occasion de la Journée nationale de lutte contre l'illettrisme, France 3 revient sur ce fléau dont on parle peu.
Comme l'explique Pascale Manzagol, il touche "des personnes qui ont appris à l'école, mais ces bases de lecture ne sont pas solides, elles se sont effritées au fil du temps". Ainsi, ces personnes ne sont plus en mesure de "lire des panneaux indicateurs sur la route, aider les enfants à l'école ou comprendre le mode d'emploi d'un outil".
Seule une personne illettrée sur deux a un emploi
Cette situation touche en majorité la population âgée : plus de la moitié des illettrés a plus de 45 ans, "même si 9% des jeunes ont du mal à déchiffrer un texte", précise la journaliste.
Le phénomène a un impact sur le monde du travail : seule une personne illettrée sur deux a un emploi, et la moitié vit à la campagne. "La majorité d'entre elles parlait français à la maison pendant l'enfance, ce ne sont pas des personnes d'origine étrangère", insiste Pascale Manzagol.
Il existe désormais un numéro vert pour obtenir des conseils et informations : le 0800 11 10 35. L'objectif est de diminuer par deux l'illettrisme en dix ans.
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