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L'Unicef pointe "un grand malaise" parmi les adolescents

Unicef France remet ce mardi au gouvernement les résultats d’une enquête menée en France auprès des jeunes. L’organisation pointe les problèmes de l’adolescence et le danger des réseaux sociaux.
Article rédigé par Benjamin Illy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Unicef France pointe le danger potentiel des réseaux sociaux pour les plus fragiles © MaxPPP)

Au cours de trois mois d'enquête menée en France de mars à mai 2014, Unicef France a interrogé plus de 11.000 jeunes âgés de 6 à 18 ans. Le résultat de cette deuxième consultation nationale intitulée "Ecoutons ce que les enfants ont à nous dire" est présenté ce mardi à la secrétaire d'Etat à la Famille, Laurence Rossignol.

 

Plus la vie est précaire et plus l'intégration sociale est difficile. Plus les privations matérielle sont fortes, plus le malaise est profond chez les enfants et les adolescents. Il existe un "cumul" des inégalités et une difficulté en entraîne une autre. C’est cette logique implacable que met en avant le rapport de l'Unicef.

Malaise et idées morbides

17 % des jeunes participants à l’étude sont en situation de privation matérielle. Le taux passe à 24% pour les plus de 15 ans. C'est cette population qui est la plus exposée aux tensions familiales, à l'échec scolaire, voire aux idées morbides. Selon l'enquête, plus de 42 % des adolescents en situation de privations confient avoir pensé au suicide contre 24 % parmi ceux qui n'entrent pas dans cette catégorie.

Le danger des réseaux sociaux 

Sur ce point particulier, l'Unicef veut alerter sur le harcèlement potentiel présent sur les réseaux sociaux. Les jeunes qui ont sont victimes ont "presque trois fois plus de risque de faire une tentative de suicide" explique Serge Paugam, sociologue et directeur de recherches à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS).

" Il y a sur les réseaux sociaux des formes de domination". (Serge Paugam, sociologue)
 

  (© Idé)
 

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