Le "Loto du patrimoine" ne sauvera "pas que les églises et les châteaux", promet Stéphane Bern, à la tête du comité de sélection
Le "Loto du patrimoine" se tiendra le 14 septembre. La convention pour son organisation a été signée mardi à l'Élysée en présence d'Emmanuel Macron et de sa ministre de la Culture, mais aussi de l'animateur Stéphane Bern, président du comité de sélection.
Le gouvernement a officialisé, mardi 13 février, la mise en place d'un "Loto du patrimoine" pour sauver des sites et des monuments français en péril. L'annonce avait été faite le 17 novembre 2017 par la ministre de la Culture puis approuvée le 8 décembre par les députés.
La convention pour l'organisation de ce loto a été signée et la date a été fixée : ce sera le 14 septembre, à la veille du coup d'envoi des Journées du patrimoine. Stéphane Berne en a dévoilé une partie du contenu.
La convention, signée mardi à l'Élysée, acte la création d'un fonds, baptisé "Patrimoine en péril", piloté par la Fondation du patrimoine pour gérer l'argent récolté lors de ce tirage spécial du loto de La Française des Jeux, mais aussi avec le nouveau jeu de grattage qui sera mis en vente à partir du 3 septembre. Les deux réunis pourraient rapporter entre 15 et 20 millions d'euros. Cette somme servira à financer le sauvetage du patrimoine.
Selon Stéphane Bern, le président du comité de sélection, le nombre de sites et de monuments qui peuvent prétendre bénéficier des recettes de ce loto un peu particulier est important : "Il y a 1 800 dossiers uniques qui portent un projet de sauvetage du patrimoine, indique-t-il. Cela va d'un petit patrimoine vernaculaire, à 10 000, 20 000 ou 40 000 euros, à de gros bâtiments monumentaux à 10 millions d'euros."
Une vingtaine de projets emblématiques
Au bout du compte, une centaine de dossiers seront retenus en 2018. Impossible d'en financer plus pour l'instant. On devrait connaître les noms des premiers heureux gagnants fin mars. Il s'agira d'une vingtaine de projets phare. Le choix se portera sur des sites ou des monuments emblématiques "parce que je crois que c'est important que les Français qui vont, j'espère, être nombreux à acheter des tickets de grattage ou à jouer pour le 'Loto du patrimoine', voient vers quoi est fléché leur achat, confie Stéphane Bern. Je ne veux pas qu'on puisse penser que c'est simplement le patrimoine des églises et des châteaux."
Ces premiers projets seront donc des monuments "ambassadeurs". Il y en aura "un par région administrative", soit 13 en France métropolitaine et d'autres dans les territoires d'outre-mer, et "toutes les typologies du patrimoine" seront représentées, assure encore Stéphane Bern.
Un projet piloté par l'Élysée
Si on ne connaît pas, pour l'instant, la composition précise du comité de sélection des dossiers, outre Stéphane Bern, on sait qu'on y trouve la ministre de la Culture Françoise Nyssen et la Fondation du patrimoine. "Je peux vous annoncer que le comité de sélection se réunira sous la présidence du président de la République, ajoute Stéphane Bern. C'est pour vous dire l'importance qu'il porte à cette mission et à ce qu'on peut en faire."
Outre le "Loto du patrimoine", l'animateur réfléchit à trouver d'autres sources de financement pour le patrimoine, car la tâche est immense : environ 2 000 monuments sont jugés en état de péril en France.
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