Le patron de PSA sommé par Matignon d'engager une "concertation exemplaire"
Très concerné, Jean-Marc Ayrault a rapidement fait savoir qu'il était "interpellé par l'ampleur sans précédent du plan annoncé par PSA, véritable choc pour tous les salariés du groupe, pour les territoires affectés par ces projets, et plus largement pour l'ndustrie automobile dans son ensemble". Comme annoncé précédemment, il a attendu que le PDG de PSA s'exprime pour dégainer.
La riposte du gouvernement à la suppression de 8.000 postes ne s'est pas fait attendre. Le communiqué de Matignon est un peu technique : le Premier ministre demande à la direction de PSA "d'engager sans délai une concertation exemplaire, loyale et responsable avec les partenaires sociaux afin que toutes les alternatives que pourraient proposer les représentants des salariés et leurs experts puissent être étudiées et discutées, avec comme objectifs premiers la préservation durable de l'emploi et le maintien d'une activité industrielle sur tous les sites français."
Un plan de soutien avant la fin du mois
Et Jean-Marc Ayrault ne s'arrête pas là : dans le même temps, son ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, sera lui aussi mis à contribution, très vite. "Le Premier ministre a demandé à M. Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, de recevoir l'ensemble des parties concernées par ce plan de restructuration, et de présenter un plan de soutien à la filière automobile dès le conseil des ministres du 25 juillet."
La Commission européenne s'est dit prête jeudi à examiner avec les autorités françaises des demandes de soutien à l'emploi,* "soit sur la base du Fonds européen de mondialisation soit sur la base du Fonds social européen* " a déclaré Jonathan Todd, porte-parole du commissaire européen chargé de l'emploi.
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