Le premier baromètre de la dépendance

Comme chacun se plaît à le rappeler, après le baby-boom voici venir le papy-boom. Avec le vieillissement de la population française arrivent toute une série de problèmes jusque-là assez mal pris en compte : ce que l'on regroupe sous le vocable de dépendance.

C'est justement sur l'appréhension - dans tous les sens du terme - de la dépendance que France Info s'est penché. En partenariat avec l'OCIRP, l'Organisme commun des institutions de rente et de prévoyance, voici le premier baromètre* sur le sujet : Vous et la perte d'autonomie/ dépendance .

Les résultats sont édifiants. D'abord, seul un tiers des personnes interrogées Français estime être informé sur la dépendance.
_ Ensuite, les Français connaissent très mal le sujet. Ils surestiment très largement le nombre de personnes en situation de perte d'autonomie. Alors qu'1,1 million de personnes perçoivent aujourd'hui l'APA, l'Allocation personnalisée d'autonomie, près de la moitié des personnes interrogées (43,7%) se disent incapables de donner une estimation. Ceux qui s'y risquent sont largement au-dessus.

Autre grande inconnue : le coût engendré par une personne dépendante. 76% des personnes interrogées l'ignorent totalement. Ceux qui avancent un chiffre estiment, à près de la moitié (41,8%) qu'il est compris entre 1.000 et 2.000 euros ; alors que le vrai chiffre est aujourd'hui de 2.000 euros.

Le plus curieux, au final, c'est que si les Français se disent assez mal informés sur la dépendance, ils sont en revanche touchés de près. Plus de la moitié de l'échantillon déclare avoir déjà été confronté à la dépendance d'un proche. Et la très grande majorité (77%) estime qu'il est possible d'aider les personnes dépendantes à domicile, plutôt que dans les maisons spécialisées.
_ Le lien social n'est pas totalement mort...

De ces sujets, il sera amplement question aujourd'hui, au Conseil économique et social. Trois tables rondes y sont organisées, traitant toutes de la dépendance.

Guillaume Gaven

• Baromètre France Info/OCIRP/Tribulis réalisé au téléphone entre le 23/09 et le 6/10 auprès de 1.000 personnes âgées de 40 à 65 ans.
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