Les cadres de Caterpillar libérés à Grenoble
La mobilisation a fini par payer. Du moins, provisoirement. Les quatre cadres de Caterpillar France, retenus depuis hier sur le site de Grenoble, ont été libérés... parce que les négociations vont reprendre. Et que la direction a accepté de payer les trois jours de grève.
“Les négociations vont se poursuivre à la Direction départementale du Travail (DDT) avec l'intervention du siège européen du groupe à Genève, de l'Etat français et du siège américain du groupe”, a sobrement expliqué le délégué CGT, Pierre Piccarreta.
La direction a donc accepté de payer ces trois jours de grève. “C'est historique”, commente le syndicaliste. Elle a aussi accepté “qu'on mette tout de suite sur la table des négociations le dédommagement du chômage partiel. En contrepartie, elle
demande la suspension du mouvement de grève”. C'est bien le moins...
Tout va pour le mieux, ou presque. Cela dit, l'intersyndicale avait trouvé un écho favorable auprès de Nicolas Sarkozy en personne. “Je vais sauver le site. Je recevrai cette intersyndicale puisqu'ils m'ont appelé au secours”, a expliqué le chef de l'Etat.
A l'origine de ce nouveau kidnapping, le projet de restructuration du site de Grenoble - et ses 733 suppressions de postes prévues.
La direction mondiale de Caterpillar avait eu beau affirmer, dès hier, que sa priorité absolue était de trouver les conditions d'un maintien du site, elle n'avait pas vraiment convaincu.
Il faut croire que la donne a quelque peu changé ce matin...
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