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Les handicapés manifestent pour obtenir un SMIC

Plusieurs milliers d'handicapés ont manifesté cet après midi dans toute la France pour réclamer un "revenu d'existence" décent au moins égal au SMIC. Ils rappellent à Nicolas Sarkozy sa promesse de campagne de revaloriser l'allocation adulte handicapé (AAH). Une aide qui s'élève actuellement à moins de 700 euros par mois, soit en dessous du seuil de pauvreté.
Article rédigé par franceinfo
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A Paris, sur un parvis du Trocadéro bondé, plus de 2000 personnes ont soutenu le mouvement "Ni pauvre ni soumis" qui rassemble une centaine d'associations défendant toutes les formes de handicap. Parmi les manifestants, des personnes en fauteuil roulant, des aveugles ou encore des séropositifs.

Aux cris de “moqueurs, rieurs, railleurs mais pas mendiants”, tous dénoncent la détérioration de leurs conditions de vie. En cause notamment : la hausse du forfait hospitalier, la franchise médicale et le non-remboursement de plus en plus de médicaments. “On nous prend d'une main ce qu'on nous donne de l'autre”, clame ainsi à la tribune Arnaud de Broca, secrétaire général de la FNATH, une association des accidentés de la vie.

Les manifestants estiment que le niveau de l'allocation adulte handicapé (AAH) n'a pas été assez revalorisée. Touchée par environ 850 000 personnes en France, cette aide sera portée à 696,63 euros par mois au 1er avril, puis à 711,95 euros au 1er septembre. A titre de comparaison, le seuil de pauvreté se situe en France à environ 900 euros par mois.

Le collectif "Ni pauvre ni soumis" demande un revenu qui soit au moins égal au SMIC et dénonce la misère des personnes handicapées ou victimes de maladies invalidantes. Ces derniers ne veulent plus dépendre des seules ressources du conjoint ou de la famille. Il rappelle aussi à Nicolas Sarkozy sa promesse de campagne de revaloriser l'AAH à hauteur de 25% d'ici 2012. Un engagement qui sera respecté, ont affirmé aujourd'hui le ministre du Travail, Eric Woerth et la secrétaire d'Etat à la Famille Nadine Morano.

Afin de symboliser l'immobilisme d'un “gouvernement qui tourne en rond”, les manifestants ont entamé une ronde sur le Parvis des Droits de l'Homme du Trocadéro. Une rencontre avec un membre du gouvernement doit avoir lieu dans les prochains jours.

Jean-Louis Dell'Oro

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