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Les métallos d’ArcelorMittal boudent l’invitation de Sarkozy à l’Elysée

Le ministre du Travail a eu beau renouveler vendredi l’invitation lancée quelques jours plus tôt par Nicolas Sarkozy : à l’exception de la CFE-CGC, les syndicats d’ArcelorMittal n’iront pas rencontrer le président-candidat à l’Elysée. Entre temps, ils ont essuyé des tirs de lacrymos devant son QG de campagne.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Seule la CFE-CGC, syndicat de
cadres, peu représentatif du monde ouvrier, a finalement accepté l’invitation.
Et sera reçue à l’Elysée ce lundi par le président Sarkozy.

 CFDT, CGT et FO ont décliné l’invitation.
Les métallos de Florange étaient "montés" jeudi à Paris pour défendre leurs
emplois, en tentant d’aller rencontrer Nicolas Sarkozy à son QG de campagne,
rue de la Convention (XVe arrondissement). Le candidat avait quitté les lieux
quelques minutes plus tôt, et ils ont été accueillis à coups de lacrymogène par
les forces de l’ordre.

"C’est pas les ouvriers de Florange, c’est un petit nombre de
syndicalistes qui, d’abord, demandent à me voir sans me dire le jour où ils
viennent, une curieuse façon de vouloir un rendez-vous",
avait lancé Nicolas Sarkozy. Dans la
foulée, des "éléments de langage" avaient circulé au sein de l’UMP
pour dénoncer, de concert, "l’engagement politique" de la CGT
dans la campagne présidentielle.

A l’Elysée aujourd’hui, la CFE-CGC défendra le projet européen Ulcos.
Cette première mondiale qui consiste à capter le carbone que dégage l’aciérie
pour le stocker sous terre, pourrait assurer le redémarrage et l’avenir du site
de Florange. Pour financer le projet, il faut 600 millions d’euros. Le
gouvernement français a d’ores et déjà bloqué 150 millions, un quart de la
somme.

Les hauts-fourneaux de ce site d’ArcelorMittal sont à l’arrêt depuis plusieurs
mois.

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