Les pharmacies toujours victimes de ruptures de stock
L'ANSM avait déjà lancé l'alerte en août dernier. Les problèmes d'approvisionnement pour les médicaments "d'intérêt majeur" ont été multipliés par dix en sept ans. L'Ordre des pharmaciens a lancé une plateforme pour permettre aux officines de faire remonter leurs manques aux autorités et aux laboratoires.
Des pharmaciens impuissants
Mais dans les pharmacies, au quotidien, la situation n'a pas beaucoup évolué. Dans le 16e arrondissement de Paris, Françoise Fitz-Patrick assure que les ruptures de stock s'enchaînent : "Il y a quelque temps, c'était un produit pour la maladie de Parkinson qui manquait dans tous les dosages" .
Des causes multiples, donc difficiles à corriger
"Il y a des très nombreuses causes qui sont liées soit à la fabrication, soit au transport des médicaments" , explique Isabelle Adenot, présidente de l'ordre des pharmaciens. Mais pour elle, il n'est pas question d'envisager une pénurie organisée par les laboratoires. "Il manque 170 médicaments sur pratiquement 14.000 donc on ne peut pas parler de pénurie. Et parler de 'pénurie organisée' relève du fantasme" , affirme-t-elle.
Le nouveau logiciel proposé par l'Ordre doit permettre aux laboratoires d'être informés plus vite et plus directement des ruptures de stock. Quant aux pharmaciens, ils sauront plus facilement dans quels délais ils seront réapprovisionnés. 3.000 des 22.000 pharmacies sont équipées pour l'instant. D'ici fin 2016, elles devraient être 15.000.
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