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Les raffineries toujours à l'arrêt, plus de 2.500 stations à sec

Les 12 raffineries françaises sont paralysées - la grève est reconduite au moins jusqu'à mercredi. Les dépôts pétroliers, eux, sont diversement bloqués - par les salariés ou par des routiers. Bref, il n'y a ce soir aucun signe d'amélioration...

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 02/05/2014 12:26

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Le ministère de l'Intérieur l'assure : tout est fait pour assurer la pérennité du ravitaillement en essence. D'où ce Centre interministériel de crise qui a été activé en début d'après-midi.

Un centre qui ne peut que constater la pénurie qui gagne du terrain... Désormais, plus de 2.500 stations-service sont à sec, avec des situations particulièrement difficiles en Normandie et dans le centre-ouest de la France, notamment en raison du blocage des dépôts de Donges (Loire-Atlantique) et de La Rochelle
(Charente-Maritime).

Ainsi, la grande distribution fait état de 1.000 à 1.500 stations "en rupture
d'un produit ou totalement à sec" sur un réseau de 4.800 pompes. A elle seule, l'enseigne Carrefour indique avoir 300 stations "en rupture
totale de carburant", soit un quart de son réseau.

Les distributeurs indépendants de carburant, qui revendiquent un réseau de
3.500 stations environ, comptent "au moins autant de stations touchées" que dans
la grande distribution, soit environ un millier.

Comment trouver une station encore approvisionnée ? De nombreux automobilistes se tournent vers Internet et les forums (LIRE NOTRE ARTICLE).

Plusieurs dépôts pétroliers bloqués

Les stations-service ne risquent pas d'être ravitaillées : la grève se poursuit, dans les raffineries et les dépôts de carburant.

Les 12 raffineries, disséminées sur le territoire, sont toujours paralysées. Toutes ont reconduit le mouvement de grève, au moins jusqu'à mercredi. Les salariés de Donges, près de Saint-Nazaire, l'ont voté jusqu'à vendredi.

Les dépôts de carburant - il y en a 123 en France - connaissent des blocages divers, qui sont du fait des employés eux-mêmes, de routiers qui sont entrés dans le mouvement, ou même de cheminots venus dresser des barricades.

Dans l'immédiat, la France a commencé à puiser dans ses stocks pétroliers.
_ Et le gouvernement ne rechigne pas à faire appel à la force publique pour débloquer certains dépôts - la scène s'est produite à Brest et Frontignan, notamment - ou pour réquisitionner des salariés.