En Bulgarie, le Parlement adopte un amendement interdisant la "propagande" LGBT+ à l'école

Ce texte inspiré d'une loi hongroise rend illégal "l'encouragement" d'une "orientation sexuelle non traditionnelle" et d'une identité de genre "différente de la biologique".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Des personnes défilent avec un drapeau arc-en-ciel, symbole de la communauté LGBT+, à Sofia (Bulgarie), le 9 juin 2021. (DIMITAR DILKOFF / AFP)

Les législateurs bulgares ont interdit, mercredi 7 août, à une très large majorité la "propagande" LGBT+ à l'école, un vote surprise sur fond de "guerre culturelle". L'amendement, introduit sur proposition du parti d'extrême droite prorusse Vazrajdane (Renaissance), a été adopté avec 159 voix (22 contre et 13 abstentions). Ce texte rend illégal "l'encouragement" d'une "orientation sexuelle non traditionnelle" et d'une identité de genre "différente de la biologique", sur le modèle d'une loi hongroise fortement décriée par l'Union européenne.

Les rapporteurs ont justifié la nécessité de légiférer rapidement en raison d'une "normalisation inacceptable de l'orientation sexuelle non traditionnelle", opérée par une "propagande", actuellement en cours selon eux. Pour Denitsa Lubenova, avocate de l'association LGBT+ Deistvie (Action), ils ont "profité" d'un contexte actuel de "guerre culturelle" autour des JO pour faire passer cette réforme. L'Eglise orthodoxe a vivement critiqué la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris qui avait fait une place aux minorités sexuelles et de genre, et la Bulgarie a dénoncé la participation des boxeuses algérienne Imane Khelif et taïwanaise Lin Yu-ting, jugeant qu'elles représentaient "l'autre sexe".

"Avec cette loi", l'extrême droite espère "améliorer son score aux législatives" prévues dans deux mois, alors que les partis représentés au Parlement n'ont pas réussi à former une majorité gouvernementale, selon Denitsa Lubenova. La Bulgarie, membre de l'Union européenne, est en proie à une grave instabilité politique et ses électeurs sont appelés aux urnes cet automne, faute de majorité, pour la septième fois depuis 2021.

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