Loi famille : ni PMA ni GPA, pas même des amendements, dit Valls
Le gouvernement a toujours été très clair : pas question d'autoriser les mères porteuses en France, ce que l'on appelle la gestation pour autrui en termes un peu plus scientifiques ; pas question non plus d'autoriser les couples de femmes à bénéficier de la procréation médicalement assistée.
Depuis quelques jours déjà, tous les ministres le répètent inlassablement. Comme pour désamorcer les revendications de la "Manif pour tous", vent debout contre ces hypothèses...
La nouveauté, c'est ce que Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, a déclaré ce lundi matin : si, d'aventure, des amendements parlementaires venaient à se greffer sur le projet de loi famille, des amendements autorisant GPA et PMA, le gouvernement s'y opposerait.
La "règle du jeu" bafouée ?
Telle est, à distance, la réponse que fait le gouvernement aux quelque 100.000 manifestants d'hier, à Paris et Lyon - et autant d'électeurs potentiels de la "Manif pour tous".
Une réponse qui n'est pas du goût de tous : Bruno Le Roux, le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, a demandé au ministre de respecter "la règle du jeu que nous nous sommes fixée" , c'est-à-dire d'attendre l'avis du Comité national d'éthique . "Je ne renonce à aucune ouverture de nouveaux droits pour les enfants de notre pays" .
Et histoire d'enfoncer le clou : "Je ne veux pas rassurer ceux qui manifestaient et je leur dis que la gauche se battra toujours pour l'ouverture de nouveaux droits dans notre pays."
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