Loi sur la famille : un texte édulcoré mais contesté
Nouvel épisode dans l'histoire compliquée du texte de loi sur la famille. Après l'abandon du projet de loi porté par l'ancienne ministre Dominique Bertinotti, les députés de la majorité proposent ce lundi une loi centrée essentiellement sur les droits de l'enfant. Il n'est désormais plus question de GPA ou PMA.
Malgré le recul du gouvernement, probablement lié aux manifestations des anti-mariages gays, l'UMP critique beaucoup ce texte. En effet, les députés de l'opposition ont déposé 600 amendements sur les 700 existants.
L'autorité parentale et les droits de l'enfants en question
Le texte relatif à "l'autorité parentale et aux droits de l'enfant " sera discuté jusqu'à mercredi avant d'être proposé au vote 28 mai. La secrétaire d'état à la famille Laurence Rossignol est très critiquée notamment par les associations de défense des droits des personnes homosexuelles. Elles lui reprochent d'éviter les questions de l'adoption, de PMA, d'accès aux origines pour les enfants nés sous x. De son côté, le président de la République a répété que la PMA n'est pas au programme du gouvernement.
Dans ce nouveau texte, il est question de reconnaissance du rôle du beau-parent ou de favoriser le recours à la médiation familiale. La gauche soutient ce texte dans son ensemble. De son côté, l'UMP s'inquiète de ce que certains considèrent comme une "fragilisation de l'autorité parentale ". Le député de droite, Philippe Gosselin, estime que ce texte est "l'esquisse d'un nouveau modèle familiale déjà présenté lors des débats en 2013 " au moment du vote de la loi sur la mariage homosexuel.
Victimes de violences conjugales et gardes alternées
Les centristes évoquent une abstention négative pour dénoncer le fait que le texte ne va pas assez loin sur le statut du beau-parent.
Deux autres problèmes sont évoqués. Le premier est celui des victimes de violences conjugales qui redoutent d'avoir à demander l'autorisation du conjoint sur certaines décisions concernant l'enfant. Pour les soutenir une vingtaine d'associations féministes manifesteront devant le Palais Bourbon ce lundi.
Par ailleurs, 5.500 psychiatres, psychologues, et professionnels de l'enfant ont signé une pétition pour mettre en garde quant aux dangers pour le développement affectif de jeunes enfants d'une garde alternée pour les jeunes enfants. Sur cette question de la garde des enfants, les associations de père sont aussi critiques comme l'illustre le reportage d'Etienne Monin :
Autant de questions qui doivent être discutées au cours de ces trois jours de débats à l'Assemblée.
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