Policiers : une mobilisation très suivie à Paris

En tête de cortège, une mise en scène macabre. Mercredi 2 octobre à Paris, des policiers tenaient à bout de bras des cercueils pour symboliser les 51 suicides depuis le début de l'année. Ils sont venus crier leur colère et leur souffrance. Retraites, manque d'effectif, rythme de travail trop élevé... les inquiétudes sont nombreuses. "Ça fait maintenant depuis les attentats de Charlie que la police est sur tous les fronts, les événements des 'gilets jaunes' ont amplifié la fatigue des collègues", indique un fonctionnaire.

De nouvelles actions ?

Une action intersyndicale jamais vue depuis près de vingt ans, car les policiers exigent des propositions concrètes du gouvernement. "Si nous ne sommes pas écoutés par le gouvernement, par le chef de l'État (...) on redescendra dans la rue", prévient le secrétaire général Unité SGP Police-FO, Yves Lefèvbre. Dans les prochaines semaines, certains syndicats envisagent même de bloquer des commissariats de police.