Manifestation interdite à Rennes : des incidents dans le centre-ville
De premiers incidents ont éclaté en début d'après-midi dans le centre-ville de Rennes, après une nuit de violence la veille. Des manifestants cagoulés ont arraché des caméras de vidéo-surveillance, des vitrines de magasins ont aussi été brisées. Les CRS ont répondu par des jets de gaz lacrymogène. Après un sit-in pacifique sur l'esplanade Charles de Gaulle, les manifestants se sont finalement dispersés dans le calme.
La participation à la manifestation prévue à Rennes à la mi-journée contre les violences policières était interdite dans la capitale bretonne et "la réponse sera très ferme " a prévenu le préfet d'Ille-et-Vilaine au micro de France Bleu Armorique lors d'une conférence de presse. Patrick Dallennes avait appelé les habitants à éviter le centre-ville de Rennes, théâtre d'incidents violents vendredi soir : "Laissez faire la police " a-t-il demandé.
Sécurité maximale
Le préfet d'Ille-et-Vilaine avait annoncé la mise en place d'un dispositif extrêmement important : "sept compagnies de CRS, quatre canons à eau et deux hélicoptères seront déployés pour surveiller la manifestation " a énuméré Patrick Dallennes en prévenant : "Nous avons les moyens de réprimer pour faire respecter l'état de droit et il n'y aura pas de tolérance. Des sanctions pénales pourraient être prises contre les organisateurs de la manifestation de ce midi ."
François Hollande, en visite au Nigéria est aussi revenu sur ces incidents. Pour le Chef de l'Etat, les soldats de l'opération Sentinelle sont là pour "protéger la population " contre des attaques terroristes. Ils ne doivent donc pas être "détournés de cette mission. " "Aucune violence ne peut être acceptée car elle mobilise des forces de sécurité qui doivent être consacré à la protection face à la menace terroriste ."
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