Manifestations du 13 juin : fissures sur le front syndical et mobilisation en baisse
Cortèges clairsemés et ambiance morose... Les syndicats ne cachent pas leur déception. Selon la CGT, 150.000 personnes ont participé aujourd'hui en France à cette cinquième journée de manifestations interprofessionnelles pour une autre politique économique et sociale face à la crise. Elles étaient 71.000 selon la police. Mais peu importe cette fois-ci les batailles de chiffres. car c'est de toutes façons bien moins que le 1er mai dernier, où entre 465.000 et 1,2 million de manifestants (selon les sources) étaient descendus dans la rue. Et encore moins que lors des grosses journées de mobilisation de l'hiver dernier.
Face à l'échec de cette journée d'action, le front syndical se fissure un peu plus, la CGT et FO affichant publiquement leurs divergences quant aux modalités de la mobilisation. Bernard Thibault n'a d'ailleurs pas manqué de pointer du doigt FO, qui critique l'absence d'appel à la grève nationale interprofessionnelle: " Une voix syndicale a contribué ces
derniers jours à semer le doute sur la pertinence de cette mobilisation. Et ce ne sont pas forcément ceux qui prônent les formes les plus radicales d'action qui, sur le terrain, s'engagent au plus haut niveau aux côtés des salariés", a lancé le secrétaire général de la CGT.
Sans répondre à cette attaque, Jean-Claude Mailly a noté pour sa part un "phénomène d'usure". " Il faut monter d'un cran car les manifestations n'ont pas été suffisantes pour faire céder le gouvernement alors qu'il réagira s'il y a un appel national unitaire à la grève interprofessionnelle", a estimé le secrétaire général de FO.
A trois semaines des vacances d'été, les syndicats donnent rendez-vous à la rentrée mais n'ont encore fixé aucune date de réunion pour décider des suites.
Cécile Mimaut, avec agences
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