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A la mosquée d'Evry, Manuel Valls appelle à "l'apaisement"

Le Premier ministre a participé à un repas de rupture de jeûne du ramadan, vendredi 25 juillet. Il a rejeté les accusation d'un "deux poids deux mesures" au dépens des musulmans, sur le dossier israélo-palestinien.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre Manuel Valls s'est rendu dans la mosquée d'Evry-Courcouronnes (Essonne), vendredi 25 juillet 2014, pour participer à un repas de rupture du jeûne du ramadan. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Manuel Valls s'est rendu à la mosquée d'Evry-Courcouronnes (Essonne), vendredi 25 juillet, où il a participé à la rupture du jeûne du ramadan avec environ 200 personnes. A cette occasion, le Premier ministre a réfuté l'idée d'un "deux poids deux mesures" de la France sur le conflit israélo-palestinien, "au détriment des musulmans".

Manuel Valls en visite dans une ambiance tendue

"En partageant ce repas de rupture du jeûne, je veux dire, avec force, que les musulmans de France, c'est la France", a déclaré le Premier ministre, en s'adressant "à tous les musulmans de France et à la France". Il ajoute qu'"il y a aujourd'hui trop, beaucoup trop, de paroles, d'actes, qui visent les musulmans de France", après avoir dénoncé, ces derniers jours, les actes et paroles antisémites des manifestations pro-palestiniennes.

"Pour nous qui sommes ici, en France, une seule exigence doit nous guider, celle de l'apaisement", a déclaré Manuel Valls. Son arrivée a pourtant été encadrée par un important cordon d'une centaine de policiers et de gendarmes. Et quelques dizaines de personnes – dont des membres du collectif radical pro-Hamas Cheikh Yassine – sont venus crier des slogans comme "sionistes, fascistes, c'est vous les terroristes" ou encore "Israël assassin" aux abords de la mosquée.

La manifestation interdite de samedi fait grincer des dents

Khalil Merroun, recteur de la mosquée d'Évry-Courcouronnes, dit avoir été conspué par certains jeunes pour avoir reçu Manuel Valls. Alors qu'une nouvelle manifestation a été interdite, samedi, il a fait part de son désaccord avec le gouvernement. "Moi je crois que les manifestations, c'est un droit républicain, on n'a pas à les interdire, c'est au gouvernement, à l'Etat d'assurer la sécurité."

Manuel Valls, lui, est revenu sur les incidents en marge de certains rassemblements : "quand des casseurs se réclament d'une forme dévoyée de l'islam, ce sont les musulmans qui souffrent les premiers car ces actes nourrissent des amalgames insupportables". Avant d'ajouter : "ces groupes radicalisés s'en prennent à votre foi, à la noblesse du message de l'islam, à ses valeurs d'ouverture, de tolérance".

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