Les manifestations propalestiniennes se poursuivent au campus new-yorkais de Columbia, théâtre de tensions depuis plusieurs jours

"Remettre les choses dans l'ordre." Tel est l'objectif de la présidente de l'université new-yorkaise de Columbia, qui a publié un communiqué annonçant que "tous les cours auront lieu en distanciel" lundi 22 avril. Les tensions ne cessent de s'accentuer depuis le 18 avril, date à laquelle une centaine de participants aux manifestations propalestiniennes ont été arrêtés sur le campus. En réponse à ces arrestations, des étudiants se sont réunis dans des universités à travers tout le pays.

Sur le campus de Columbia, des étudiants vont jusqu'à s'installer dans des tentes pour ne pas se faire déloger. Ils réclament entre autres que l'université, qui a un programme d'échanges avec Tel-Aviv, boycotte toute activité en lien avec Israël. "Il y a eu un grand débat à savoir s'il faut ou non mobiliser la police", a précisé Nemat Shafik dans son communiqué. Les forces de police ne sont pas censées pouvoir intervenir sur le campus sans l'accord de l'université, qui s'apparente à une propriété privée.

"Aucune forme de violence ne sera tolérée"

"C'est un sujet très, très sensible. On essaie de faire de notre mieux", a déclaré lundi lors d'une conférence de presse Mike Gerber, le responsable aux affaires juridiques de la police new-yorkaise. "Aucune forme de violence ne sera tolérée. Les dégâts matériels, quels qu'ils soient. Toute forme de criminalité. Et cela inclut le harcèlement, les menaces (...) ou toute autre chose de ce genre", a-t-il ajouté.

Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, les campus américains sont le théâtre de tensions et des voix s'élèvent pour dénoncer une montée de l'antisémitisme. Les républicains se sont emparés du sujet et après une audition houleuse au Congrès, la présidente de l'université de Pennsylvanie, Elizabeth Magill, puis son homologue d'Harvard, Claudine Gay, ont démissionné, respectivement en décembre et en janvier.