Mariage pour tous : débordements et interpellations à Lyon et Paris
Dans les rues de plusieurs
villes françaises mardi soir, la "joie" a côtoyé la "rage".
Des milliers de personnes ont manifesté après l'adoption de la loi sur le
mariage pour tous par l'Assemblée nationale. Pour dire leur satisfaction
ou leur colère, et montrer que la mobilisation n'est pas terminée. Pas terminée
car l'UMP et l'UDI vont saisir le Conseil constitutionnel. Le recours doit porter sur la forme (le déroulement
des débats).
> A voir En images
| La joie des pros mariage pour tous et la colère des antis
A Marseille, Toulouse,
Montpellier, Lille, entre autres, des manifestations ont eu lieu lundi soir.
Elles ont dégénéré à Lyon et Paris. Dans la capitale, les pros ont rassemblé
2.500 personnes et les antis, 3.500 selon la préfecture. Les manifestants en faveur
de la loi ont fait sauter des bouchons de champagne mais ils avouent que la
victoire est "amère ".
"Nous sommes le peuple.
Hollande démission"
Non loin de l'Assemblée
nationale, les antis sont également là. "Ils ont peut-être gagné pour le
mariage mais l'adoption, la PMA (procréation médicalement assistée) à mon avis
ils ne l'auront pas " a confié un anti.
Le défilé des opposants s'est
terminé par des affrontements entre un petit groupe de radicaux et les forces
de l'ordre. Jets de bouteilles, tirs de feu d'artifices. Les affrontements ont
duré trois heures. Douze personnes ont été interpellées, "des individus
appartenant à des mouvements d'extrême droite ", a expliqué Manuel Valls.
A Lyon, près de 2.000 personnes
se sont rassemblées place Bellecour. "Il était temps qu'on avance sur le
sujet (...) on en a pris vraiment plein la gueule " a confié un pro mariage
pour tous.
Dans la soirée, une foule "hostile "
selon la police, a tenté de rejoindre la place Bellecour "pour en
découdre avec les partisans du mariage pour tous ". Les forces de l'ordre
les ont bloqués sur un des ponts qui traversent le Rhône. "Les
manifestants d'extrême droite étaient extrêmement déterminés et plutôt agressifs ",
raconte Albert Doutre, directeur départemental de la sécurité publique. Le
ministère de l'Intérieur indique que 44 opposants à la loi Taubira ont
finalement été interpellés.
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