Martine Aubry assume les démantèlements de camps de Roms
Quelques jours après les évacuations de
camps de Roms (le 9 août dernier) dans l'agglomération lilloise, à Hellemmes et
Villeneuve d'Ascq, Le Parisien/Aujourd'hui en France avait affirmé que Martine
Aubry était "en colère" contre le ministre de l'Intérieur. Elle n'aurait,
expliquait alors le quotidien, pas apprécié d'être mise devant le fait
accompli. Faux, avait immédiatement rétorqué Manuel Valls démentant être en
conflit avec la première secrétaire du PS.
Un article qualifié ce lundi de "bruit
de caniveaux et de polémique pour faire vendre un journal" par Martine Aubry lors d'une conférence presse. Au
contraire, a déclaré celle qui est également présidente de la communauté urbaine de
Lille, elle a toujours été informée du
démantèlement de ces deux campements.
Travailler à trouver des solutions
"En ce qui concerne Villeneuve d'Ascq,
la situation ne pouvait plus durer. D'ailleurs les associations ne voulaient
plus y travailler. Il y avait trop de difficulté de violence, d'insalubrité et
la population riveraine n'en pouvait plus" , a expliqué Martine Aubry. Selon elle, il fallait agir. Néanmoins,
Martine Aubry a dit regretter que "ces évacuations aient été faites sans solution.
Mais l'urgence a voulu qu'il n'y ait pas de solutions apportées" .
Désormais, a ajouté Martine Aubry, la
priorité est de trouver un terrain "en dehors de la métropole lilloise" pour
héberger ces populations. Les discussions sont en cours avec le préfet. "Je
pense que 3.000 Roms sur une population de quatre millions de personnes dans le
Pas-de-Calais, nous pouvons y arriver."
Cette question des Roms a créé l'émoi et de vives discussions à gauche. Une
réunion interministérielle sur les Roms est prévue mercredi. Le gouvernement "devrait annoncer comment il compte traiter concrètement l'affaire des camps illicites", a affirmé lundi David Assouline, porte-parole du PS.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.