Mobilisation des anti-corridas lors de la féria d'Alès
Les militants pour l'interdiction de la corrida ont choisi la cité cévenole d'Alès pour mener leurs actions ce week-end. A l'occasion de la féria de la ville, trois corridas étaient programmées, et les militants du comité radicalement anti corrida (Crac) ont profité de l'occasion pour mobiliser contre la tauromachie.
Ils étaient ainsi entre 4.000 et 1.500 (suivant les estimations des organisateurs ou de la police) rassemblés ce samedi dans la ville d'Alès pour scander "basta corrida" ou "la torture n'est pas notre culture" afin que la ville cesse la corrida.
Mais leur cortège, regroupant aussi des manifestants venus d'Espagne ou d'Italie, s'est arrêté à 300 mètres des arènes. La mairie ayant pris deux arrêtés le 7 mai pour interdire les rassemblements près du centre-ville et des arènes, par crainte d'affrontements violents avec les aficionados. Cette décision venant au terme d'une guerre de procédure ayant opposé les anti-corrida à la mairie.
Rappeler la "torture" des taureaux
Au second jour, avec entre 2.000 et 700 manifestants la mobilisation a beaucoup baissé, mais pas la motivation. L'objectif de mobiliser avant chaque corrida est en passe d'être rempli, selon le Crac. Pour son président Jean-Pierre Garrigues, cette action vise à rappeler que "les provocateurs sont ceux qui torturent des animaux pour se faire plaisir, c'est insupportable" .
Le comité a appelé à une dernière manifestation dans l'après-midi pour la troisième et dernière corrida de la féria.
De leur côté, les aficionados ont pu profiter de leur passion dans des arènes sous haute surveillance. Paradoxe de la protestation, le nombre des entrées aurait grimpé de 18% cette année dans la cité du Gard.
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