Nouméa dit "Non" à la violence
Non à la violence !!! C’est le message qu’ont voulu faire passer les milliers d’habitants de Nouméa qui, à l'appel d'un collectif citoyen, se sont rassemblés ce matin Baie de la Moselle. De très nombreuses entreprises de l'île avaient fermé leurs portes pour laisser à leurs salariés la possibilité de participer à ce rassemblement, sans perte de salaire.
Pour la plupart vêtus d'un tee-shirt portant le slogan "si y'a pas toi, y'a pas moi", quelque 20.000 personnes ont donc pu exprimer leur inquiétude après les affrontements qui ont opposé début août des militants du syndicat indépendantiste USTKE aux forces de l'ordre.
Le syndicat protestait contre l'enlisement d'un conflit social à la compagnie aérienne locale Aircal. Les violences qui s’en sont suivies ont fait une trentaine de blessés parmi les policiers et gendarmes et les manifestants. (voir nos articles ci-dessous)
Un protocole d'accord a été signé le 6 août, mais le syndicat reste mobilisé dans la perspective du procès en appel le 25 août de son président Gérard Jodar, condamné fin juin à un an de prison ferme après un coup de force à l'aérodrome de Magenta, et de six autres adhérents incarcérés.
Les violences de la semaine dernière ont semé l'inquiétude dans la population qui ne souhaite pas revivre les sanglants évènements des années 80 au cours desquelles la ville avait sombré dans une quasi guerre civile opposant les Kanaks indépendantistes et les loyalistes "caldoches".
Cécile Mimaut, avec agences
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