Cet article date de plus de huit ans.

Nouvelle tournée d'iode pour les voisins de centrales nucléaires

Des comprimés d'iode seront distribués à partir de janvier en France, à tous les habitants les plus proches des centrales nucléaires. Elle concerne tous ceux qui vivent très près d'une centrale nucléaire.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (La centrale nucléaire du Bugey, dans l'Ain, l'un des 19 sites nucléaires français © Maxppp)

La nouvelle campagne de distribution préventive de comprimés d'iode commencera dans quelques jours, partout en France, organisée par l'Autorité de sûreté nucléaire. C'est la cinquième campagne du genre depuis 1997 pour les 400.000 personnes qui vivent à moins de dix kilomètres d'une centrale nucléaire. Des comprimés seront aussi disponibles dans les collectivités, dans le même périmètre.

La campagne de distribution d'iode se prépare autour de la centrale du Bugey, dans l'Ain. Reportage de Claude Cordier

La dernière campagne avait été organisée en 2009 et les comprimés ayant une durée de vie de sept ans, il est temps de les remplacer. 500 communes sont concernées autour de 19 sites nucléaires. L'objectif, c'est de protéger la thyroïde en cas d'accident nucléaire.

Un périmètre de dix kilomètres "ridicule"

Pour Roland Desbordes, président de la CRIIRAD, la Commission de recherche et d'informations indépendantes sur la radioactivité, "si on a ces comprimés chez soi, si on les prend, effectivement, on peut protéger sa thyroïde contre l'iode radioactive. Mais ça ne marche pas pour les autres radioéléments" . Mais il estime que la campagne de distribution n'est pas suffisante. D'autant que les pharmaciens, qui doivent fournir de l'iode à tous ceux qui en demandent, "ne jouent pas forcément le jeu" .

"La règle des dix kilomètres est ridicule, comme si le nuage radioactif allait s'arrêter. Avec le mistral, c'est quelques minutes de vent, alors ça ne sert à rien. Il faudrait qu'on pré-distribue ces comprimés d'iode à tous les Français", explique-t-il.

 

"On est à moins de 300 kilomètres d'une centrale nucléaire presque partout en France" Roland Desbordes, président de la CRIIRAD
 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.