Nucléaire : une chaîne humaine pour obtenir la fermeture de Fessenheim
"On veut montrer que la chaîne de la vie est plus forte que la chaîne de la fission", a lancé Gilles Barthes, du Comité de sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin.
_ Ils étaient 5.000, selon les organisateurs, des associations antinucléaires françaises, suisses et allemandes. Une chaîne humaine de 5 km qui a encerclé la plus vieille centrale française. Les manifestants se sont même couchés sur le sol pour simuler les effets d’un accident nucléaire en Alsace.
Dans quelques jours, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) doit rendre un avis sur la poursuite, pour dix années de plus, de l’activité de la doyenne des centrales françaises, dont le premier réacteur a été mis en service en 1977.
Un avis sans doute positif, sous réserve de certains travaux à réaliser sur le site.
Mais le gouvernement, qui tranchera au final, attend les résultats d’un test de résistance décidé après la catastrophe de Fukushima (Japon).
Similitudes avec Fukushima
Outre son âge et la vétusté de certaines installations, c’est bien la similitude entre Fessenheim et Fukushima, sur certains points, que dénoncent les écologistes.
La centrale alsacienne est construite sur une zone sismique : il y a 55 ans, un tremblement de terre avait détruit la ville suisse de Bâle, située à 40 km. Mais il y a aussi les risques d’inondation en cas de rupture des digues du Rhin ou d’un barrage en amont de la centrale.
Certains élus de droite ont rejoint les opposants, et des élus socialistes affirment que la fermeture de Fessenheim sera dans le programme du PS.
Fessenheim est située à deux pas des frontières allemande et suisse, deux pays qui viennent de décider de sortir du nucléaire.
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