EPR de Flamanville : malgré l'arrêt automatique du réacteur, EDF et les experts se veulent rassurants
Après 12 ans de retard, un nouvel accro dans le démarrage de l'EPR de Flammanville, dans la Manche. Seulement 24 heures après son démarrage, le réacteur nucléaire s'est arrêté automatiquement mercredi 4 septembre. Le processus de divergence est donc stoppé. EDF a fait savoir que ses équipes procèdent à des contrôles techniques. Mais l'énergéticien et les experts se veulent rassurants.
Tout d'abord, il n'y a aucune crainte à avoir d'un risque d'accident nucléaire. D'ailleurs, avec cet arrêt d'urgence, cela prouve que le système de sécurité de l'EPR fonctionne bien, souligne EDF. Le procédé de divergence, lui, a été totalement interrompu. "L'arrêt automatique d'un réacteur, c'est justement pour étouffer la réaction en chaîne, pour éviter que ça parte vers un accident, explique Emmanuelle Galichet, enseignante-chercheuse en physique nucléaire au Conservatoire nationale des arts et métiers. Donc il faut simplement comprendre quel est le capteur qui a déclenché un arrêt d'urgence."
De possibles "défaillances"
Des capteurs ultra-sensibles, calibrés à la mesure près. Cet aléa n'est donc pas suprenant pour Emmanuelle Galichet. "Cela fait 25 ans qu'on n'a pas mis en route, de cette façon-là, un réacteur. On les remet en route évidemment à chaque arrêt pour maintenance, mais en partant de zéro, c'est la première fois. Il y a eu beaucoup d'ajouts de capteurs sur l'EPR par rapport au parc existant, il faut les tester et il peut y avoir des défaillances."
Pour rappel, l'EPR doit atteindre 25% de puissance pour être connecté au réseau électrique national. Ce qui doit intervenir "d'ici la fin de l'automne" selon EDF, qui doit donc recommencer toute la procédure.
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