Essais nucléaires en Polynésie : Emmanuel Macron reconnaît "la dette" de l'État
"La France a une dette envers la Polynésie." C'est une déclaration d'Emmanuel Macron, qui achève sa visite dans la région. Le chef de l'État fait référence aux essais nucléaires réalisés entre 1966 et et 1993 dans le Pacifique.
Sur la route du cortège officiel, se trouvent des manifestants qui défendent les victimes des essais nucléaires en Polynésie. Le Président de la République décide alors d'aller à leur rencontre, mardi 27 juillet. L'association 193 a deux revendications : "on vous demande d'assumer, tel que votre ministre des Outre-mer l'a clamé tout haut et tout fort, ce que l'État a fait à ce peuple polynésien, donc un pardon et une prise en charge", explique Léna Normand, vice-présidente de l'association.
Une "dette"
Quelques heures plus tard, à Papeete, le pardon ne sera pas au programme. Emmanuel Macron assume le passé des essais nucléaires et les choix du général De Gaulle dans les années 60. Il parle de dette. "Je veux ici vous dire que la nation a une dette à l'égard de la Polynésie française. Trop longtemps, l'État a préféré garder le silence sur ce passé, ces 30 années d'explosions successives. J'assume, et je veux la vérité et la transparence", a déclaré Emmanuel Macron. Entre 1966 et 1996, 193 essais nucléaires ont eu lieu en Polynésie.
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