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Nicolas Sarkozy confirme la poursuite de l'exploitation de la centrale de Fessenheim

Le Président, Nicolas Sarkozy, a confirmé, jeudi 9 février, à Fessenheim, la décision du gouvernement de poursuivre l'exploitation de la plus ancienne centrale du parc nucléaire français.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Nicolas Sarkozy prononce un discours lors de sa visite sur le site nucléaire de Tricastin, le 25 novembre 2011. (AFP - Lionel Bonaventure)

Le Président, Nicolas Sarkozy, a confirmé, jeudi 9 février, à Fessenheim, la décision du gouvernement de poursuivre l'exploitation de la plus ancienne centrale du parc nucléaire français.

En cette période de grands frimas et onze mois après la catastrophe de Fukushima (Japon), la question nucléaire est l'un des sujets clés de la présidentielle sur lequel s'affrontent la gauche et la droite.

Lors de sa visite sur le site de la centrale, jeudi, le Président s'est clairement posé en défenseur de l'énergie nucléaire.

"On ne la fermera pas cette centrale, il n'en est pas question (...) Pourquoi est ce qu'on la fermerait pour des raisons politiques", a déclaré M. Sarkozy estimant qu'une telle décision serait "une erreur magistrale".

Des positions divergentes sur le nucléaire

Après une période de flottement autour de l'accord électoral entre le Parti socialiste (PS) et Europe Ecologie-Les Verts (EELV), François Hollande, s'est clairement positionné.

Le candidat socialiste s'est engagé à réduire de 75% à 50% d'ici 2025 la part de l'énergie nucléaire dans la production d'électricité française, à fermer la centrale de Fessenheim pendant son mandat et à achever la construction du premier réacteur EPR à Flamanville (Manche).

Nicolas Sarkozy n'est pas sur cette ligne. Dans un précédent discours prononcé sur le site Areva du Tricastin (Drôme) fin novembre, le Président avait accusé le PS et EELV d'avoir signé un accord qui conduira à "la destruction de la filière" et évoqué un retour au "Moyen-Âge" et à "la bougie".

Il avait même rendu hommage à François Mitterrand qui, selon lui, "s'était placé au-dessus de la mêlée" sur la question du nucléaire. "On n'a pas le droit de rompre un consensus politique de 65 ans au risque de détruire les emplois de l'industrie française. C'est une folie", avait-il ajouté, façon de mettre en porte à faux ses héritiers."

Fessenheim, une centrale emblématique

Mis en service en 1977 pour une durée de fonctionnement initialement prévue à quarante ans, le site de Fessenheim est critiqué par les antinucléaires européens qui dénoncent son âge, les risques de séisme et d'inondation.

Greenpeace est particulièrement en pointe sur la question nucléaire et tente de convaincre "qu'un autre itinéraire est possible". Selon l'organisation, "le nucléaire n'assure pas la supposée indépendance énergétique de la France". " Nous consommons autant de pétrole que nos voisins européens qui, eux, n'ont pas fait le choix du tout-nucléaire", écrit Greenpeace.

Affirmant par ailleurs que la sortie du nucléaire ne signifierait ni plus de CO2, ni plus de chômage, Greenpeace s'appuie sur négaWatt. Cette autre association a bâti un scénario qui prévoit la fermeture progressive des centrales françaises sur 30 ans tout en réduisant les émissions de CO2. Leur démarche repose sur trois piliers : sobriété, efficacité, renouvelables.

Enfin, période électorale oblige, Greenpeace a lancé son "stress test des candidats", une série de huit questions pour faire connaître les choix et les engagements des principaux prétendants à la présidentielle sur l'avenir énergétique de la France.

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