Cet article date de plus de deux ans.

Nucléaire : "Si on devait le relancer, on en prend pour des générations", alerte Adrien Quatennens, député LFI du Nord

Publié
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par franceinfo
Radio France

Le député insoumis du Nord plaide pour "planifier une sortie du nucléaire" à l'horizon 2045, et pour "miser à fond" sur les énergies renouvelables.

"Si on devait relancer le nucléaire, on en prend pour des générations", a estimé ce mercredi sur franceinfo Adrien Quatennens, coordinateur de La France insoumise, alors qu'Emmanuel Macron s'apprête à faire des annonces sur l'atome jeudi à Belfort. "Le parc nucléaire français arrive à obsolescence. Il a été programmé pour quelques décennies et on arrive au bout, juge le député LFI du Nord. Ce n'est pas un choix idéologique qu'il faut prendre." 

"Il y a zéro EPR qui fonctionne aujourd’hui dans le monde, on est arrivé au bout nulle part. C'est une véritable ruine."

Adrien Quatennens

à franceinfo

La France insoumise veut "planifier une sortie du nucléaire". "Personne ne dit qu'un pays comme la France, qui a mis tous ses œufs dans le même panier, peut en sortir en claquant des doigts. Il faut le décider politiquement. Il faut miser à fond sur les énergies renouvelables, a expliqué Adrien Quatennens. Les technologies existent mais on ne les a pas développées comme on aurait dû." Pour sortir du nucléaire d'ici "2045", comme le prévoit "le scénario" de l'association NégaWatt, il faut une "montée en puissance radicale des énergies renouvelables, des économies d'énergie avec la rénovation des bâtis. Tous les panneaux lumineux qu'on voit se développer en ville, il faut arrêter."

Une "urgence" : "sauver" EDF

Par rapport à EDF, "on a une urgence, pour sauver l'entreprise dont nous avons besoin, d'en finir avec la gabegie du marché et des volontés de la Commission européenne. Ce qui met spécialement EDF en difficulté, c'est le fait que l'Etat contraigne l'entreprise à mettre à disposition de ses concurrents une énergie produite par EDF pour artificiellement créer un marché." L'ouverture à la concurrence devait permettre de réduire les coûts "mais en réalité la facture a augmenté. Nous avons besoin d'un grand pôle public de l'énergie qui maîtrise toute la chaîne de production, nous permette d'assurer des prix bas et de faire la bifurcation écologique", a insisté Adrien Quatennens.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.