Nuit debout : un premier anniversaire sans flamme, en attendant d'autres rendez-vous électoraux
Le premier anniversaire du mouvement né place de la République à Paris a été marqué vendredi par une faible affluence, mais par la conviction intacte des participants.
Le premier anniversaire du mouvement Nuit debout, né place de la République à Paris, a été marqué, vendredi 31 mars, par des prises de parole devant une faible affluence. Toutefois, les participants ont montré une conviction intacte et ils semblent prêts à se relancer lors de prochains rendez-vous électoraux.
Une assemblée restreinte mais convaincue
Comme aux grandes heures nocturnes du mouvement de 2016, les orateurs ont pris le micro, mais la foule n'était plus là. Seulement une cinquantaine de personnes ont assisté à cette séance en forme de bilan. Celles qui étaient présentes sont les plus motivées. Les participants saluent la libération de la parole permise par Nuit debout. "C’était la première fois de ma vie où je pouvais enfin avoir le sentiment d’être un citoyen, qui faisait quelque chose par conviction", déclare un militant. Mais les vacances d'été, les fins de rassemblement violentes et l’adoption de la loi Travail semblent avoir eu raison de bon nombre de participants. Et la démocratie horizontale a ses limites, reconnait aussi Caroline, qui se souvient de discussions sans fin. "À Nuit debout, il n’y a pas de leader. Donc, quand on veut s’organiser, c’est un problème."
Dans l'attente des municipales
Même si un an après, il n’y a pas eu de débouché tangible, Patrick Farbiaz, auteur de Nuit Debout : les textes assure que les mouvements sociaux doivent prendre en compte le temps et la patience. Le féminisme ou l’écologie ne se sont pas imposés un an après Mai 68 argumente-t-il. Selon Patrick Farbiaz, l’esprit Nuit Debout se diffuse déjà. L'auteur le remarque, "de façon très déformée, à travers la présidentielle, où les exigences de transparence, de VIe République sont portées par beaucoup de gens". Patrick Farbiaz prend rendez-vous pour des temps électoraux plus lointains. "On le verra beaucoup plus au moment des prochaines élections municipales. Je crois beaucoup à des listes citoyennes", prédit l'auteur.
En attendant de partir, éventuellement, à la conquête de mairies en 2020, Nuit debout tente de repartir à l’assaut des places, avec un "Jour debout" le 23 avril, date du premier tour de la présidentielle.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.