Nuit debout : qui sont ces militants indignés ?
Le gouvernement cherche à empêcher que les manifestations prennent de l'ampleur. Des jeunes et moins jeunes se retrouvent chaque soir au coeur des grandes villes. France 2 s'intéresse aux profils et aux motivations de ces manifestants.
C'est un monde à part en plein Paris sur la place de la République. Ici, on prétend tout réinventer et cela commence par le calendrier. "On est le 37 mars parce qu'on est le 6 avril", affirme un manifestant. 37 mars, car le mouvement Nuit debout a commencé six jours plus tôt, le 31 mars, après une manifestation contre la loi El Khomri. Depuis, le principe est simple : tout le monde peut parler de tout, mais pas plus de trois minutes.
Un mouvement à long terme
"Je pense qu'on pourra jamais se réapproprier la pensée, si on se réapproprie pas les mots qu'on utilise", scande un manifestant. Une assemblée attentive et des codes bien précis. "Quand on lève les mains, ça veut dire qu'on applaudit ou qu'on soutient la proposition, quand on croise les bras en croix, c'est qu'on est en opposition radicale", explique un militant du mouvement. Un mouvement à long terme, qui vise à proposer des choses concrètes. Leur mot d'ordre, occuper l'espace. Leur principe, aucun chef. Dans le public mercredi soir, des centaines de personnes de tous horizons : étudiants, chômeurs, paysans ou ingénieurs. Sur la place de la République, certains rêvent déjà à une nouvelle Constitution. Les plus motivés resteront jusqu'à 5 heures du matin, et ce sera comme ça tous les jours, quel que soit le devenir de la loi sur le travail.
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